La Bourgogne-Franche-Comté est la 2e région de France où il faut dépenser le plus pour le chauffage

Un quart des ménages de Bourgogne-Franche-Comté doit consacrer une part importante de son budget pour se chauffer correctement. La faute au climat froid, mais aussi au parc de logements qui est le plus ancien de France et donc moins bien isolé.
 

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En Bourgogne-Franche-Comté, il faut compter en moyenne 1 730 euros par an pour se chauffer correctement, contre 1 420 euros dans le reste de la France. C'est ce qu'indique une étude de l'Insee et la Dreal publiée jeudi 13 juin 2019.

Plus de 290 000 ménages sont en situation de vulnérabilité énergétique dans la région : cela veut dire qu’ils vivent dans "un logement qui, pour être chauffé convenablement, leur imposerait d’y consacrer une part importante de leurs revenus".


 
 

Quels sont les départements les plus touchés ? 


La vulnérabilité énergétique s’explique d’abord par le climat, qui est plus froid que dans d’autres régions.

C’est à l’est de la région, en Franche-Comté, où le climat est plus rigoureux, notamment dans les zones montagneuses, qu’on trouve le plus de ménages vulnérables :
-Haute-Saône (30,2 %)
-Jura (29,2 %)
-Territoire de Belfort (27 %)
-Doubs (26,4 %).

A l’ouest de la région, où le climat est plus clément, les ménages sont moins exposés :
-Nièvre (24,3%)
-Saône-et-Loire (23,2%)
-Yonne (20,3%)
-Côte-d’Or (18,3%)
 



La précarité énergétique en Bourgogne-Franche-Comté s’explique aussi par le grand nombre de logements anciens et mal isolés.
Un tiers des résidences principales de la région ont été construites avant 1946, contre un quart au niveau national.

La vulnérabilité énergétique est moins importante dans les grands pôles urbains et leurs couronnes.
En effet, dans les grands pôles (Dijon, Besançon, Belfort, Vesoul, etc.), les logements sont plus récents et donc moins énergivores.

A l’inverse, dans les moyens et petits pôles et leurs couronnes (Clamecy, Cosne-Cours-sur-Loire, Saint-Claude, Lure, etc.), la vulnérabilité énergétique des ménages est plus forte (27 %). Ceci s’explique entre autres par le taux de pauvreté élevé et le nombre relativement important de personnes seules.

Enfin, dans les communes isolées, un ménage sur trois est en situation de vulnérabilité énergétique, à la fois par la prédominance d’un habitat ancien et individuel énergivore et un fort taux de pauvreté.

 
 

Qui sont les personnes les plus touchées par la précarité énergétique ?

Les ménages les plus pauvres sont ceux dont les dépenses de chauffage grèvent le plus le budget.

Les personnes seules sont également particulièrement exposées, de même que les familles monoparentales.

Les couples sont moins touchés, car ils disposent souvent de plusieurs sources de revenus.

Cette étude est basée sur des données de 2015, indiquent ses auteurs.

 
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