Bourgogne-Franche-Comté : pourquoi les agents de la région ont-ils manifesté ?

Trois des cinq syndicats du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté ont appelé les 4118 agents à faire grève jeudi 12 janvier 2017. Une manifestation a eu lieu à Dijon pour protester contre la réorganisation suite à la fusion entre les deux régions.

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Environ 150 et 200 agents ( sur 4118 ) ont manifesté devant le siège de la région, où se tient depuis ce matin l'assemblée plénière consacrée essentiellement au budget de la région. Les élus doivent décider de l'affectation du budget d'environ 1,5 milliard d'euros.
Les manifestants, arrivés vers 9 heures du matin, ont patienté sur le trottoir en attendant qu'une délégation soit reçue au bout d'une demi-heure. Les représentants ont rencontré Michel Neugnot ( 1er vice-président du conseil régional, en charge des finances, des ressources humaines et des transports) pour exposer leurs doléances, mais ils sont ressortis déçus car ils n'ont rien obtenu de nouveau. 

Dans son discours de vœux et d'introduction, Marie-Guite Dufay a évoqué la situation des agents. La présidente de la Région a répété qu'elle s'engageait à ce qu'il n'y ait aucune mobilité forcée, ainsi qu'aucune perte de pouvoir d'achat.



Ces agents manifestaient à l'appel de trois syndicats (CFDT, CGT et FO). Ils protestent contre les conditions dans lesquelles s'opère la fusion entre les deux régions. Les salariés, qui réaffirment leur attachement à un service public de qualité, se disent inquiets de la situation. 

La CGT dénonce "une réorganisation brutale des services" et "une refonte défavorable aux agents", "le tout visant à tirer vers le bas l'ensemble des accords sociaux précédemment négociés et mis en oeuvre dans les ex régions Bourgogne et Franche-Comté". 

De son côté, Force Ouvrière estime que les agents sont "la variable d'ajustement du budget de la collectivité" alors que dans le même temps les élus ont vu leurs indemnités augmenter de 20%.


L’UNSA ne s’associait pas à cette grève

A noter que l'UNSA (Union nationale des syndicats autonomes) qui est la seconde force syndicale au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté ne s’associait pas à cette grève.

"L’UNSA ne nie pas les réalités : la fusion des deux régions fait naître un sentiment d’inquiétude chez les agents et s’inscrire dans une démarche de “positionnement” sur un poste est anxiogène". Mais, "l’UNSA ne souhaite pas basculer comme d’autres dans le “tout est négatif” et “ le rien ne va plus depuis la fusion des deux régions” et se laisser emporter par la morosité ambiante, poursuit l'organisation syndicale.

"Pour le moment, les agents des lycées ne sont pas concernés par la fusion des régions et le positionnement des 900 agents du siège - hors directeurs et chefs de service - entre les deux sites de Besançon et de Dijon n’est pas effectué. Nous avons déjà obtenu qu’aucun agent ne perde son emploi à cause de la fusion. La présidente du conseil régional s’est engagée - et a renouvelé cet engagement dans un message électronique aux agents - à ce que la réorganisation permette à chacun de trouver sa place sur le poste qui lui conviendra. Personne n'a vu son salaire diminuer avec la fusion. Les négociations sur les primes, sur l’action sociale, sur la protection sociale ne sont pas commencées. Celles sur le temps de travail débutent seulement. Dans ce contexte, l’UNSA considère qu’il est trop tôt pour appeler les agents à la grève et à la manifestation."

 


Le reportage de Maryline Barate, Damien Rabeisen, Samuel Verrier et Lucile Feuillebois

Une partie des agents du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté étaient en grève jeudi 12 janvier 2017. Ils ont manifesté pour exprimer leurs inquiétudes sur la réorganisation des services suite à la fusion des régions. Intervenants : -Marie Vuillaume, agent d'entretien dans un lycée franc-comtois (FO) -Catherine Salvadori, agent d'entretien dans un lycée jurassien (CGT) -Dominique Aubry-Frelin, salariée au siège de Besançon (CFDT) -Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté (PS)

Intervenants :
-Marie Vuillaume, agent d'entretien dans un lycée franc-comtois (FO)
-Catherine Salvadori, agent d'entretien dans un lycée jurassien (CGT)
-Dominique Aubry-Frelin, salariée au siège de Besançon (CFDT)
-Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté (PS)
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