Le ministre plénipotentiaire, ambassadeur du Royaume-Uni auprès de l'UNESCO , Matthew Lodge, est venu à Dijon pour rencontrer des chefs d'entreprises qui travaillent avec la Grande-Bretagne. Il a notamment répondu à leurs inquiétudes à propos du Brexit.
La question du Brexit inquiète les Britanniques installés en France, mais aussi les chefs d'entreprises qui font du commerce Outre-Manche.A l'invitation de Philippe Gomis, dirigeant de la société Atraduire et délégué régional de la CCI franco-britannique à Dijon, Matthew Lodge est venu pour deux jours. Dès son arrivée, à la mi-journée lundi 10 décembre 2018, le ministre a pu s'entretenir avec des membres du conseil municipal de Dijon avec qui il a déjeuné avant d'entamer son parcours de visites.
Premier rendez-vous : la moutarderie Fallot, rue de la Chouette.
Matthew Lodge, n'a pas dérogé à la tradition : il est allé d'abord toucher la chouette porte-bonheur de Notre-Dame. Accueilli par le directeur de l'entreprise, Marc Désarménien, le ministre a écouté attentivement les explications sur l'histoire de cette maison fondée en 1840 et qui a su se développer à l'international. La société est présente dans une soixantaine de pays aujourd'hui. Produit gastronomique, emblématique de la région, la moutarde plaît aux Anglo-Saxons et s'exporte très bien au Royaume-Uni.
Matthew Lodge, a ensuite rendu visite à la boutique " Les Couleurs de Marie", rue Verrerie.
Là, sont commercialisées des peintures anglaises qui ont la particularité d'offrir une vaste gamme de couleurs et une palette typique de la décoration britannique. Le ministre a répondu aux inquiétudes concernant d'éventuels changement de tarifs douaniers, mais aussi au niveau des transports.
Dernière visite, boulevard de l'Ouest, à la Fabrique et Musée du Pain d'Épices Mulot et Petitjean. La plus ancienne maison de pain d'épices de Dijon, fondée en 1796. La directrice générale, Catherine Petitjean a elle-même guidé Matthew Lodge et sa délégation sur le parcours de découverte dans le musée. A la tête de la la première fédération professionnelle de l'agroalimentaire, Alliance 7, Catherine Petitjean représente quelques 400 entreprises spécialisées dans des produits de l'épicerie sucrée. Elle aussi craint les changements qui pourraient être induits par le Brexit : des taxes, une nouvelle réglementation qui pourrait porter atteinte à la rapidité des transports, des blocages en douanes des produits... Cependant, dit-elle, le volant d'affaires est d'un côté mais il est aussi de l'autre.
La venue de Matthew Lodge à Dijon et la possibilité de s'entretenir directement avec lui a rassuré les chefs d'entreprise qui ont apprécié sa courtoisie et l'intérêt qu'il porte aux produits haut de gamme français, notamment les produits bourguignons fort appréciés Outre-Manche.
Le reportage de Caroline Jouret, Rodolphe Augier, Samuel Verrier et Laurence Crotet-Beudet