L'Organisation mondiale de la santé (OMS) considère que le burn-out est un "phénomène lié au travail" et pas une maladie. On fait le point avec un médecin dijonnais.
• L'Organisation mondiale de la santé (OMS) considère que le burn-out est un "phénomène lié au travail" et pas une maladie, a déclaré mardi 28 mai un porte-parole. Une mise au point après l'annonce faite la veille par l'agence spécialisée de l'ONU.
Il a précisé que seule la définition du burn-out "a été modifiée à la lumière des recherches actuelles". Il est décrit comme "un syndrome (...) résultant d'un stress chronique au travail qui n'a pas été géré avec succès" et qui se caractérise par trois éléments :
- un sentiment d'épuisement
- du cynisme, ou des sentiments négativistes liés à son travail
- une efficacité professionnelle réduite.
• François Arcos, médecin généraliste à Dijon, était l'invité "d'ensemble, c'est mieux" mercredi 29 mai.
Il regrette que le burn-out ne soit pas reconnu comme une maladie professionnelle. Il observe que ses patients qui en souffrent ont vraiment la sensation de "brûler" de l'intérieur.
Il s'agit clairement selon lui d'un épuisement professionnel.
Sur le plateau à ses côtés, Caroline Juvin témoigne de ce qu'elle a vécu pendant deux ans. "C'est long, et il faut accepter de se reposer".
• Des signes à prendre en compte
Irritabilité, retard, culpabilité, sont quelques-uns des signes qui doivent alerter. Le burn-out est un épuisement grave.
Selon François Arcos, même les facultés intellectuelles peuvent être touchées.
• Une prise en charge souvent insuffisante
Le burn-out n'est pas une simple fatigue, il ne suffit pas de partir en vacances pour l'effacer. Il n'est pas non plus une dépression, les traitements médicamenteux utilisés dans ce cas ne doivent pas être prescrits.