Ce jeudi 17 juin, le port du masque en extérieur est officiellement levé dans la majorité des situations. Dans les rues de Dijon, les passants accueillent cette mesure avec enthousiasme même s'ils gardent, pour la plupart, un masque autour du cou.
Le Premier ministre Jean Castex annonçait que le port du masque en extérieur ne serait plus obligatoire dès ce jeudi 17 juin. Cette mesure s'accompagnera de la levée du couvre-feu dimanche 20 juin.
Nous sommes allés à votre rencontre pour recueillir vos réactions suite à ces annonces. La levée des restrictions vous ravit largement, même si certains émettent encore quelques réserves sur la situation sanitaire.
Zineb et Libellule (48 et 16 ans) : un nouveau souffle
"On se sent libéré !", sourit Zineb, qui s'est installée à l'ombre avec sa fille. "A l'extérieur avec la chaleur, on est vraiment mieux comme ça."
"Garder le masque dans les magasins je ne dis pas, mais dans la rue où c'est large et aéré ça ne sert à rien. L'hiver ça dérangeait moins de l'avoir, mais là c'est devenu irrespirable ! ", s'exclame Libellule, une jeune lycéenne.
Et pour cause, le mercure affiche au maximum 33 degrés dans la capitale des ducs de Bourgogne en ce jeudi 17 juin.
Marion et Esteban (9 et 7 ans) : la récréation
Le port du masque a également été aboli dans les cours de récréation. De quoi ravir les plus jeunes. Marion raconte : "C'est bien qu'on n'ait plus notre masque car quand on fait du sport on peut mieux respirer. On peut mieux courir avec les copains donc je suis contente."
Esteban, élève dans la même école élémentaire, acquiesce : "On peut bien jouer depuis qu'on n'a plus le masque."
Lévana, Aléna et Inès (16, 14 ans et 11 ans) : le sourire
Pour beaucoup, la fin du port du masque en extérieur est l'occasion de retrouver du contact avec les autres.
"On va enfin voir les gens sourire, leurs émotions. On revit", explique Lévana. "En plus avec la fin du couvre-feu et la réouverture des terrasses, on va vraiment pouvoir tous se retrouver."
"C'est une vraie liberté de revoir le visage des gens", ajoute Aléna, collégienne qui profite du beau temps avec une amie. "On peut mieux parler avec nos copains aussi".
De son côté, Inès estime que voir le visage de la personne à qui on parle "est important pour voir ses émotions".
Louise (8 ans) : l'incompréhension
Si la levée des restrictions réjouit la plupart des jeunes, certains sont malgré tout plus réservés. C'est le cas de Louise.
"J'ai entendu aux informations, à la radio, qu'on pouvait ne plus porter le masque mais il y a quelque chose que je trouve un peu bizarre. Nous dans la cour on est très nombreux, alors si quelqu'un a le Covid il peut le transmettre à quelqu'un d'autre, qui va le transmettre aussi. Et puis après tout le monde aura le Covid !"
Elle précise également que ne pas porter le masque sera déstabilisant pour elle. "Ça va me faire bizarre ne plus le mettre, parce que avant on l'avait tout le temps."
Sandrine (40 ans) : l'inquiétude
Les inquiétudes sont aussi présentes chez les adultes. Pour Sandrine, avancer le calendrier du déconfinement de la sorte n'a pas vraiment d'intérêt. "A 15 jours près, ça ne change pas grand-chose. Moi, j'ai décidé de continuer de porter le masque même à l'extérieur. Je préfère attendre d'avoir ma deuxième dose de vaccin avant de l'enlever."
Ève (60 ans) : la fin d'un monde dépressif
De son côté, Ève s'inquiète de la possible reprise de l'épidémie à cause de la levée trop précoce des restrictions. "Ce qui me fait le plus peur, c'est qu'il y ait une quatrième vague après l'été. Peut-être qu'il faudrait être un peu plus strict maintenant et qu'on soit sûr d'en finir vraiment."
Même si elle reste prudente, elle admet enlever le masque lorsqu'elle estime être en sécurité. "Je suis la première à apprécier de ne plus tout le temps me dire qu'il faut que je le mette. Mais je le fais quand même quand il y a du monde autour de moi."
Malgré ses appréhensions, Ève se réjouit tout de même de la progression du déconfinement. Selon elle, la fin du port du masque en extérieur redonne une vie sociale. "Je suis ravie qu'on recommence à voir les gens sourire. On a plus la possibilité de discuter avec les gens. On sort de ce monde dépressif dans lequel on était. Ça va tous nous faire du bien au moral."