Le 4 février est la journée mondiale de lutte contre la cancer. En France, chaque jour, mille personnes apprennent qu'elle souffrent d'un cancer. Le maintien et le retour dans l'emploi sont la priorité du dernier Plan cancer. Mais les difficultés sont encore nombreuses. Exemple à Dijon.
Bien sûr, les malades ont besoin de s'interrompre en raison de la maladie elle-même, des traitements ou encore de l'impact psychologique de cette épreuve, Certains ne le peuvent pas toujours sous peine de se retrouver sans ressources comme les travailleurs indépendants.
Difficile encore de concilier les deux
L'autre problématique concerne le retour à l'emploi suite à une interruption. Il y a certes des avancées en la matière mais les chiffres restent implacables. Dans les deux ans qui suivent un diagnostic de cancer, 1 personne sur 3 perd ou quitte son emploi. Pour les personnes qui étaient au chômage au moment du diagnostic, le retour à l’emploi est rendu plus difficile : seules 30 % des personnes au chômage ont retrouvé un emploi deux ans après. Le Plan cancer se fixe pour cible, d’ici 2020, d’augmenter de 50 % les chances de retour à l’emploi deux ans après le diagnostic des personnes atteintes d’un cancer par rapport à celles n’ayant pas de cancer.Pourquoi cela peut être important ?
Car les médecins en sont persuadés : le maintien ou le retour de l'emploi est bénéfique pour certains patients . "Ça fait partie intégrante de la récupération physique, mentale et sociale de nos patients. C'est synonyme d'un retour à la vraie vie, à la vie d'avant. Ça fait partie aussi du processus de guérison.", explique Véronique Lorgis, médecin oncologue à Dijon. C'est d'autant plus vrai que de plus en plus de malades sont soignés en ambulatoire avec des traitements moins lourds qu'auparavant.
L'exemple de Muriel
La loi prévoit de faciliter les choses pour les salariés. Des dispositifs existent pour permettre par exemple une reprise du travail progressive, des aménagements de poste ou une mutation vers un autre poste sans pénalité financière.Ce combat est celui de Muriel Frases. Cette Dijonnaise travaille au service d'Etat civil qui l'e:ploie tout en continuant d'être soignée après un cancer du sein et une récidive. Elle assure sa mission trois jours par semaine grâce à un dispositif de congés longue durée fractionné. "Je vois mes collègues. Je vis comme tout le monde. Ça me convient", confie Muriel Frases. Elle a eu plus de chances que d'autres malades qui se sont retrouvés sur la touche après l'annonce de leur cancer.
Voici son portrait réalisé par Anne Berger et Tiphiane Pfeiffer avec :
- Muriel Frases, officier d'État civil
- Pascale de La Cruz, collègue
- Véronique Lorgis, médecin oncologue
- Évelyne Billot, responsable du service social
Le 4 février est la journée mondiale de lutte contre la cancer. En France, chaque jour, mille personnes apprennent qu'elle souffrent d'un cancer. Le maintien et le retour dans l'emploi sont la priorité du dernier plan cancer. Mais les difficultés sont encore nombreuses. Exemple à Dijon.