Des patients couchés dans des lits de camps installés dans des pièces sans toilettes et sans lavabo. Des bureaux de consultation et d'anciens vestiaires du personnel convertis en chambres. Et des médecins qui manquent. L'intersyndicale de La Chartreuse n'en peut plus. Elle dénonce la situation.
C'est une première à l'hôpital psychiatrique de la La Chartreuse à Dijon : une intersyndicale s'est formée. CGT, CFDT, Sud Solidaires, main dans la main, prêts à tenter le maximum pour se faire entendre. Cette solidarité est à la mesure du ras-le-bol du personnel qui a vu les conditions d'accueil et de prise en charge des patients se dégrader à tel point que la situation en devenue intolérable.
Des patients, il en arrive toujours. Des cas difficiles, des gens fragiles, des tentatives de suicides, que l'hôpital se doit d'accueillir souvent en urgence. Mais l'hôpital va mal. Le personnel en est témoin et souffre de voir des patients accueillis dans des conditions indignes.
L'intersyndicale dénonce le contrat de performance imposé par l'Agence Régionale de Santé et qui préconise de faire des économies en fermant des services et en développant l'extra-hospitalier avec des services mobiles.
Sur les quatre unités fermées, une doit prochainement fermer, l'unité Buffon, 25 lits. La fermeture est annonce pour le 29 juin. Des lits qu'il faudra répartir sur les 3 unités restantes, alors qu'on manque déjà de place.
Vendredi 26 janvier, l'intersyndicale s'est donc rassemblée devant le bâtiment administratif de La Chartreuse en fin de matinée, puis une centaine de personnes a investi le bureau du directeur pendant près d'une heure. Une intersyndicale qui n'a pas digéré le C.H.S.C.T. de mercredi dernier : "Un C.H.S.T.. humiliant pour les syndicats, car la faute a été renvoyée sur les agents" nous explique Dominique Dumoulin, la secrétaire de la C.F.D.T.
L'intersyndicale de La Chartreuse prépare de nouvelles actions. Jeudi prochain, le 1er février, une Assemblée Générale est d'ores et déjà prévue de 13 heures 30 à 15 heures.