En cinq jours, deux immeubles de la même rue touchés par des incendies à la Fontaine-d'Ouche : coïncidence ou acte volontaire ?

Un incendie s'est déclaré au dernier étage d'un immeuble quartier de la Fontaine-d'Ouche à Dijon, ce vendredi 19 juillet. Dans la même rue cinq jours plus tôt, 53 habitants avaient été évacués d'un autre immeuble lui aussi touché par un incendie, d'origine électrique.

► Dernière mise à jour : 13h15 (précisions sur les sinistrés et l'enquête de police)

C'est une coïncidence étonnante : dans la nuit du 14 au 15 juillet, un incendie se déclarait dans un immeuble du quartier de la Fontaine-d'Ouche, avenue Edouard-Belin. L'incident n'a pas fait de blessés, mais a entraîné l'évacuation de 53 habitants.

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Une équipe de France 3 était sur place pour un reportage

Ce vendredi 19 juillet, des journalistes de France 3 Bourgogne étaient sur place avec le bailleur social pour évoquer le relogement d'une partie des résidents. C'est alors qu'ils ont constaté qu'un autre incendie venait de se déclarer... dans un autre immeuble, dans la même rue.

Cet immeuble est situé au 10, avenue Édouard-Belin. Le feu a pris dans un appartement du 10e et dernier étage.

Ce sont des habitants qui ont donné l'alerte autour de 9h50. À 10h20, l'incendie était éteint mais beaucoup de fumée incommodait toujours les habitants, dont beaucoup étaient présents dans leur logement ce vendredi matin.

Une trentaine d'habitants évacués dans un bus Divia

Premier à être évacué vers 10 heures : un homme, logé dans un appartement du 10e étage. Puis les évacuations se sont succédées au fil de la matinée. Au total, selon le commandant des opérations pour le SDIS Philippe Andreuccetti, "31 personnes dont 8 enfants" ont été évacués au centre hospitalier après avoir été incommodées par les fumées. 

Le plan NOVI (nombreuses victimes) a été déclenché. Au vu du nombre de personnes à prendre en charge, un bus Divia a été affrété pour les acheminer au CHU. Il n'y a heureusement pas de victime grave à signaler. À la mi-journée, le feu est éteint depuis plusieurs heures mais les pompiers continuent d'explorer l'immeuble pour vérifier que personne ne soit resté enfermé chez lui. 

"La consigne, c'est de rester aux fenêtres. S'il y a de la fumée, les gens se manifestent à la fenêtre et on vient les chercher", indique Philippe Andreuccetti à France 3.

Les rues autour de l'immeuble ont été fermées à la circulation. À 11 heures du matin, le préfet de Côte-d'Or Franck Robine est arrivé sur place. "Une quarantaine de sapeurs-pompiers avec deux échelles, trois équipes du SAMU et une douzaine de policiers sont sur place", indique le préfet.

C'est toujours spectaculaire, avec des dégagements de fumée importants et une dizaine de personnes prises en charge pour de légères intoxications. Le feu est maîtrisé.

Franck Robine

préfet de Côte-d'Or

Un lien "possible" avec l'incendie cinq jours plus tôt ?

L'origine et la cause de cet incendie ne sont pas encore clairement identifiées. Mais ce matin, une source policière indique à France 3 que le feu semble être parti d'un appartement au rez-de-chaussée de l'immeuble. Les fumées sont ensuite remontées par le biais des colonnes sèches. 

Nos journalistes sur place ont constaté de grosses émanations de fumée dans les cages d'escalier, obligeant les habitants à rester confinés chez eux.

Pour l'heure, on ne peut pas établir de lien avec l'incendie du 14 juillet, même si la proximité des deux immeubles est un élément troublant. Le premier incendie était d'origine électrique, selon les pompiers.  

"C'est évidemment préoccupant de constater que de tels faits se succèdent", concède le préfet de Côte-d'Or Franck Robine.

J'ai demandé à la police natoinale une veille renforcée le soir, pour éviter toute psychose et renouvellement de tels faits. La piste criminelle n'est pas écartée.

Franck Robine

préfet de Côte-d'Or

Deux enquêtes sont ouvertes, pour l'incendie du 14 juillet et pour cet incendie du 19 juillet. La police judiciaire de Dijon est saisie.  

"Si la piste criminelle devait être avérée, les auteurs devront répondre de leurs actes", affirme le maire de Dijon François Rebsamen dans un communiqué publié à la mi-journée.

Parallèlement, une source policière indique à France 3 Bourgogne que les enquêteurs s'intéressent de près à cette piste criminelle. "Il y a un possible lien avec l'incendie de la nuit du 14 juillet au 20 de la rue Edouard-Belin", ajoute cette source.

De nombreux relogements à envisager

Ce vendredi midi, le maire de Dijon François Rebsamen annonce par ailleurs que la ville "mobilisera aux côtés des bailleurs tous ses moyens et ceux du CCAS pour venir en aide" aux sinistrés des deux incendies qui se sont déclarés à cinq jours d'écart. 

Selon les pompiers, l'incendie de ce 19 juillet a en effet engendré des dégâts assez importants, notamment au niveau des installations techniques de l'immeuble. Il pourrait donc ne pas être habitable pendant un certain temps.

Parallèlement, l'incendie du 14 juillet a complètement neutralisé les deux ascenseurs de l'autre immeuble, les rendant inutilisables pendant... sept mois. C'était d'ailleurs le sujet initial du reportage de France 3 Bourgogne sur place ce vendredi.

► Avec Fabienne Acosta, Damien Rabeisen et Nicolas Da Silva

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