C'est désormais officiel. La municipalité de Dijon a décidé de financer en partie la Cité internationale de la Gastronomie et du Vin. La ville prend à sa charge le pôle culturel du site, qui devait initialement être payé par une association du secteur privé.
La Cité internationale de la Gastronomie et du Vin de Dijon devrait ouvrir ses portes en décembre 2021, si la situation sanitaire le permet. Mais un nouveau rebondissement vient émailler ce chantier estimé à 200 millions d'euros.
Pensé comme totalement privé, ce projet sera finalement en partie financé par de l'argent public. La ville de Dijon reprend la main sur le pôle culturel du site, qui doit abriter un cinéma, des expositions. A l'origine, cela devait être initialement géré et financé par une association privée. Faute de moyens, elle s'est retirée du projet. La faute à « la pandémie et aux recours juridiques », selon François Deseille.
« Tous les ans cela va coûter à peu près 1 million d’euros»
« Finalement on s’est rendu compte que, le mécénat n’étant pas suffisant, la ville de Dijon devait participer financièrement. Sachant que tous les ans cela va coûter à peu près 1 million d’euros pour renouveler les expositions temporaires. », poursuit l'adjoint au maire (MoDem) et délégué de la Cité internationale de la Gastronomie et du Vin de Dijon.
La mise de départ pour monter ce pôle culturel, quant à elle, s'élève à 13 millions d'euros pour les finances municipales. La hantise de la municipalité, le naufrage de la Cité de la Gastronomie lyonnaise, qui a mis la clé sous la porte l'été dernier. Prix du ticket d'entrée élevé, manque de renouvellement des expositions, elle a été boudée par les habitants et les touristes.
« Pour l’instant, je trouve que c’est une coquille vide. »
De quoi alimenter les inquiétudes et les critiques de l'opposition. Emmanuel Bichot, conseiller municipal (LR) à Dijon, estime qu'il faut entièrement repenser le projet. « Ce que je demande, c’est qu’on arrive à définir ce que sera ce pôle culturel sur les 1700 m² prévus. Pour l’instant, je trouve que c’est une coquille vide. », martèle le président du groupe "Agir pour Dijon".