COP26 : un élu dijonnais attendu à Glasgow pour la conférence de l'ONU sur le climat

Jean-Patrick Masson, Vice-président de Dijon Métropole, sera présent à Glasgow (Écosse) pour toute la durée de la COP26. Il présentera un projet de bus à hydrogène. La conférence sur le climat, organisée par l’ONU, se déroulera du 31 octobre au 12 novembre 2021.

Annulée en 2020 à cause de la pandémie de Covid-19, la "Conference of Parties" (COP) lancera ce dimanche 31 octobre sa 26ème édition à Glasgow (Écosse). Elle réunira cette année les 196 États signataires de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.

Jean-Patrick Masson, Vice-président de Dijon Métropole, fait partie de la délégation de France urbaine. Cette association des grandes villes et métropoles françaises participera à plusieurs événements organisés au cours des deux semaines de la conférence.

Présenter un projet de bus qui fonctionnent à l'hydrogène

En marge des négociations entre États participants, plusieurs conférences se tiendront au sein de la COP26. Le 10 novembre, France urbaine organisera un événement sur la thématique "Mobilité durable". L'occasion pour Jean-Patrick Masson de mettre en avant le projet "Hydrogène" de Dijon Métropole.

 l'horizon 2030, tous les bus et bennes à ordures de l'agglomération dijonnaise fonctionneront à l'hydrogène", explique l'élu. "Ce sera l'équivalent d'environ 230 véhicules qui rouleront sans produire aucun gaz à effet de serre et sans rejeter de particules."

Pour alimenter cette flotte, la métropole mettra en service deux stations de production d'hydrogène. La première devrait être inaugurée début 2022, tandis que la secondre devrait voir le jour courant 2023. Celles-ci s'appuieront sur l'unité de valorisation énergétique, qui incinère les déchets de 88% de la population de Côte-d'Or. L'objectif est de faire circuler une trentaine de bus à hydrogène en 2024.

Quels sont les enjeux de cette conférence ?

Selon Jean-Patrick Masson, la COP26 servira tout d'abord à raviver les discussions entre États participants. "On attend vraiment la relance du processus, initié par exemple par la COP21, pour limiter les émissions de gaz à effet de serre", affirme-t-il.

Tenue en 2015 à Paris, la COP21 avait abouti sur la signature de l’accord de Paris sur le climat. Ce traité avait à l'époque redéfini les priorités de la lutte internationale contre les changements climatiques. Il confirmait la nécessité de maintenir, à long terme, l’augmentation de la température mondiale moyenne sous la barre des 2 degrés par à la situation mondiale pré-industrielle. Dans l'idéal, les participants s’étaient engagés à essayer de limiter cette hausse sous le seuil 1,5 degré.

Il y a tout de même une volonté politique et des bonnes intentions, mais maintenant il faut concrétiser les intentions.

Jean-Patrick Masson, Vice-président de Dijon Métropole

Les experts estiment cependant que les moyens mis en œuvre n'ont pas été à la hauteur de la tâche. En août dernier, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) mettait en garde contre le risque d'atteindre le seuil d'1,5 degré de hausse de température vers 2030, soit 10 ans plus tôt que prévu. Par ailleurs, selon un rapport de l'ONU publié en septembre 2021, les engagements pris par les nations signataires de l'accord de Paris entraîneraient un réchauffement global de 2,7 degrés.

Pour Jean-Patrick Masson, il reste cependant de l'espoir. "Avec l'affaire du siècle, on a vu que l'État français pouvait être condamné pour le non-respect de ses engagements en terme de climat", avance-t-il. "Il y a tout de même une volonté politique et des bonnes intentions, mais l'accord Paris, c'était il y a cinq ans. Il y a un problème de rythme, il faut concrétiser les intentions."

La conférence pour le climat, 26 ans d'histoire

Les rencontres entre États pour établir des plans contre le réchauffement climatique ne datent pas d'hier. La première COP a en effet eu lieu en à Berlin en 1995. À l’époque, environ 170 états prennent part à la conférence. Ils acceptent de se réunir tous les ans afin de contrôler le réchauffement climatique.

Deux ans plus tard, lors de la COP3, le Protocole de Kyoto est adopté. Cet accord international a alors pour but de pousser les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. En 2007, la COP13 de Bali établit un nouveau plan d’action basé sur le Protocole de Kyoto. Il vise notamment à intégrer les pays en développement dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Cette mobilisation mène à la création du Fonds vert pour le climat. Cette initiative est concrétisée lors des COP15 et 16 en 2009 et 2010, avant d’être officiellement lancée en 2011. Les pays développés s’engagent à fournir des fonds aux pays en développement, à hauteur de 100 milliards de dollars par an entre la signature du traité et 2020.

Ces objectifs sont encore aujourd'hui loins d'être tenus, malgré le renouvellement des engagements des États à Paris en 2015.

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