Un plan de dépistage massif est l’une des mesures décidées pour éviter une seconde vague du Covid 19. Pour les plus efficaces possible, 10 hôpitaux de Bourgogne Franche-Comté ont mis en place une stratégie : multiplier les tests dans les voitures… en drive. Exemple au CHU de Dijon.
Pas la peine de sortir de sa voiture… et tout va aller très vite. En quelques minutes, les patients remplissent un formulaire. Puis, ils subissent un test de dépistage de quelques secondes à peine, sur le parking du CHU.
« On a fait une visio avec notre médecin traitant et, du coup, on s’est dit que c’est mieux pour la collectivité de venir se faire détecter », témoigne cet habitant de Côte-d’Or, venu en famille. Une infirmière s’approche d’eux, pratique les tests… pas trop agréables, certes… mais il n’y aura plus qu’à attendre le résultat.
« La technique, c’est le PCR nasal. C’est-à-dire, on prend l’écouvillon et on l’enfonce de 3 à 4 centimètres dans chaque narine uniquement. On met dans le tube et puis c’est terminé », explique Marie-Christine Gauthey, infirmière au CHU de Dijon.
Des patients de tous les âges se présentent. Tous ont en commun d’avoir de possibles symptômes ou bien côtoient des malades. Oscar a lui 17 ans. « C’est rassurant pour la suite, pour savoir si je l’ai déjà eu et pour pas contaminer les autres, les copains. » Sa mère est d’accord même si le test est un court… mais mauvais moment à passer : « Ca fait pleurer. C’est tout. Je ne veux pas décourager. Non, ça va, ça va… »
Les voitures attendent les unes derrières les autres. Dans un balai bien rodé, chacun passe après l’autre et patiente tranquillement.
Dépister le maximum de personnes
Et pourtant, tout le monde s’accorde sur un point, le temps presse. Il faut aller vite pour lutter contre le virus. Et tout faire pour ne pas revivre les semaines tragiques de mars et d’avril. Les dépistages par drive ont donc commencé lundi, mobilisant médecins et infirmières. Tout le matériel nécessaire est à disposition.
« Même pour le moindre petit symptôme, un nez qui coule, un mot de tête, une fatigue inhabituelle, il faut aller voir son médecin pour se faire tester et casser les chaînes pour que le virus ne se redissémine pas dans la population comme cela a pu être le cas en février, mars et qui a entraîné le confinement ». Pour Pascal Guérard, chef du pôle biologie et pathologie du CHU, il faut bien aller le plus vite possible.
Alors, ici, au CHU de Dijon, la procédure mise en place s’est vite et bien rodée. En une journée, une trentaine de tests peuvent ainsi être effectués. Comme dans une course contre la montre mais dont personne ne connaît encore la fin.
Tous les patients recevront leurs résultats via leur médecin généraliste, dans un délai de deux jours.