Face à la pandémie de coronavirus, les établissements scolaires se sont organisés pour accueillir les enfants de personnels soignants, une solidarité qui s'est organisée durant le week-end. Exemple à Dijon au groupe scolaire St Joseph La Salle où cinq collégiens vont pouvoir continuer à travailler.
Ils sont seulement cinq sur les 1 240 élèves que compte le collège Saint Joseph La Salle à Dijon. Ce lundi 16 mars, ces enfants de médecins, infirmiers ou aide-soignants sont les seuls à s'être rendus dans leur établissement scolaire. Leurs parents sont sur le front pour soigner les malades du coronavirus.
Leur journée a commencé à 8h par une séance de badminton, un sport qui permet de laisser une distance suffisante entre les élèves. Puis Céleste, Gaëtan, Paul, Antoine et Gabriel ont pu travailler au centre de documentation et d'information (CDI). Pour les chefs d'établissement, c'était une évidence de pouvoir accueillir rapidement ces jeunes. "On se doit d'être présent pour les jeunes, aussi pour aider tout le personnel soignant afin qu'il puisse aller au travail en étant serein, l'esprit libre, en sachant que les enfants sont occupés et accompagnés tout au long de la journée", détaille Anne Guilbert, directrice du collège Saint Joseph La Salle.
Cellule de crise
Hormis cet accueil un peu particulier, cet établissement qui totalise 3 200 élèves (école, collège, lycée et supérieur) fait face depuis vendredi à la situation. Une cellule de crise supervise le prêt de matériel informatique, les conseils de classe, les travaux dirigés… "Pour les plus grands, en BTS et les Bac+3 à Bac+5, il faut qu'ils mènent leurs projets en respectant bien sûr les consignes de sécurité, explique Laurent Pichot, le directeur général de Saint-Joseph La Salle. Pour les plus jeunes, il faut assurer une continuité pédagogique et les préparer à la classe supérieure. Mais c'est quand même une phase d'apprentissage pour tout le monde. Parce qu'on n'a pas l'habitude de travailler à cette échelle là."Adaptabilité et réactivité sont donc les maîtres-mots des établissements scolaires face à une situation sanitaire très évolutive.