Parmi les secteurs économiques qui souffrent en raison du confinement, il y a les centres équestres ! Ils ont dû totalement se réorganiser pour assurer les soins aux chevaux, même s'ils n'ont plus de rentrées d'argent.
En temps normal, l'Etrier de Bourgogne est une véritable ruche.
Situé à 5 minutes du centre ville de Dijon, à proximité de Longvic et de Chenôve, ce centre équestre urbain compte habituellement 70 chevaux et 430 cavaliers.
Aujourd'hui, il ne reste que les salariés qui se relaient pour s'occuper des montures.
Dès le début du confinement, les 3/4 des chevaux ont été mis au vert, à la campagne, par leurs propriétaires ou le club.
Pour ceux encore présents, pas question de les laisser dans leur box en permanence !
Célia Delagrange, directrice adjointe de L'Etrier de Bourgogne :
C'est important qu'ils sortent pour éviter les coliques...et pour avoir une activité physique
Des répercussions économiques
C'est aussi l'avenir économique du secteur qui pèse sur les esprits.Plus de cours ou de stages, moins de chevaux en pension... à l'Etrier de Bourgogne les recettes ont été divisées par 10 depuis le début du confinement.
Henri Bernard, directeur de L'Etrier de Bourgogne et président du Comité Départemental Equestre 21 :
Les dépenses d'aliments ou de location de prés, elles, continuent à s'amonceler.Avec la perte de clientèle, les frais qui continuent...on a quand même 5 salariés à plein temps...c'est des gens qu'on continue de payer même si on en a mis une grande partie au chômage partiel...
Car ce centre équestre doit gêrer une difficulté supplémentaire : installé en milieu urbain, cette structure n'a pas de pré attenant.
L'avenir des centres équestres incertain
Combien de centres équestres se relèveront de ce coup d'arrêt ?Le secteur est fragile économiquement depuis déjà plusieurs années.
La Fédération Française d'Equitation reçoit 3 000 appels et messages d'alerte d'exploitants chaque semaine !
⇒ Reportage de Maryline Barate, Amélie Douay et Valérie Jonnet