Côte d’Or : Audience une nouvelle fois renvoyée pour l'agresseur de la maire de Bagnot

Le procès de l’agresseur présumé de Mary-Claude Thurillat est renvoyé. L'audience se tenait ce mercredi 16 décembre à Dijon. Ce devait être la fin de 3 ans de procédure, pour la maire de Bagnot. Elle était accompagnée à l'audience par un groupe d'élus locaux.

Le procès de l’agresseur présumé de Mary-Claude Thurillat a à peine commencé, qu'il est de nouveau renvoyé. Il a déjà été ajourné deux fois, notamment en raison de la Covid-19. Ce mercredi 16 décembre, une quinzaine de maires avaient pourtant fait le déplacement pour soutenir l'élue. L'avocate du prévenu invoque des droits qui n'ont pas été respectés. Elle dit ne pas avoir reçu de convocation, en bonne et due forme. La défense plaide donc pour un renvoi. Une demande acceptée par le Tribunal.

En 2018, la maire de Bagnot, commune située entre Dijon et Beaune avait été agressée par deux de ses administrés.

La raison : une réparation de porte d’un appartement locatif jugée trop tardive, par ses deux occupants. Il y a d'abord des insultes. La femme vient se plaindre en mairie, pour injurier l'élue. Il y a ensuite un début d'attaque physique. La locatoire manque de gifler la maire de Bagnot. C'est ensuite son compagnon, appelé en renfort, qui insulte à son tour Mary-Claude Thurillat. Trois mois plus tard, ce même agresseur présumé revient cette fois au domicile de l'élue. Cet homme l'insulte de nouveau. L'élue racontait cette agression en septembre dernier, lors d'une visite du Garde des Sceaux à Dijon en partie consacrée au sujet des violences aux élus.

La compagne du couple a été condamnée à 600 euros d'amende en 2019. Son ancien compagnon devait être jugé, ce mercredi 16 décembre.

 

Il faut tirer des leçons des outrages lancés aux maires et aux élus

Mary-Claude Thurillat, maire de Bagnot

L'espoir d'une prise de conscience

De ce procès, Mary-Claude Thurillat attend une « prise de conscience » générale.

« Nous devons savoir que nous avons tous des droits, mais aussi des devoirs de citoyenneté », clame l’élue. Pour la maire de Bagnot, c’était l’agression de trop. Cela fait quasiment trois ans qu’elle était « rongée intérieurement ». Sa colère est loin derrière elle, mais le souvenir de ces agressions qui ont commencé en janvier 2018 est tenace. C’est pourquoi Mary-Claude Thurillat attend vivement le procès de ce deuxième assaillant.

Selon l'élue, il doit servir à rassembler des « sénateurs, l’Association des Maires de France, les départements, et la Communauté de Communes Val-de-Saône Saint Jean de Losne », sur cette cause. En 2019, plusieurs de ces acteurs étaient déjà présents au procès de la première agresseur. Aujourd'hui, Mary-Claude Thurillat espère davantage de soutien. Le procès doit aussi faire en sorte de « tirer des leçons des outrages lancés aux maires et aux élus », selon l'édile. 

Reconnaissance du statut de victime

La deuxième attente de la maire de Bagnot, c'est « que le tribunal [la] reconnaisse comme victime, dans cette affaire ». L'étape est importante, pour celle qui a été élue une quatrième fois, en mai 2020 : « Si je me suis représentée en mars dernier, c’est entre-autres pour aller au bout de cette audience, car j’ai passé beaucoup de temps sur ce dossier ». Autant de temps perdu, au détriment des charges qui lui incombent et pour sa commune. Une commune à qui ira les éventuels dommages-intérêts, puisqu’elle indique n’attendre « aucun intérêt personnel », à l’issue du verdict. 

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