Ce jeudi 26 août, Antoine Hoareau, adjoint en charge des solidarités à la mairie de Dijon (Côte-d’Or) explique à France 3 Bourgogne-Franche-Comté que 34 réfugiés afghans vont prochainement être accueillis par la commune.
Le 16 août dernier, au lendemain de la prise de Kaboul par les talibans, le maire de Dijon (Côte-d’Or) François Rebsamen exprimait sur son compte Twitter son intention de participer à l’effort national pour l’accueil de migrants venus d’Afghanistan. L’élu PS rejoignait ainsi le camp des édiles qui s’étaient déclarés prêts à ouvrir leurs portes aux réfugiés dont faisaient partie Eric Piolle (maire de Grenoble), Grégory Doucet (maire de Lyon), Pierre Hurmic (maire de Bordeaux) ou encore Benoît Payan (maire de Marseille).
? [#Afghanistan] Le fondamentalisme religieux et l’obscurantisme doivent être combattus sans relâche. Pour nos libertés et pour les générations futures. #Dijon participera à l’accueil des afghanes, des afghans et de leurs enfants réfugiés fuyant ce régime de terreur. #macron20h
— François Rebsamen (@frebsamen) August 16, 2021
Ce jeudi 26 août, l’adjoint en charge des solidarités à la mairie de Dijon, Antoine Hoareau a confirmé à France 3 Bourgogne-Franche-Comté que la promesse serait tenue. La ville devrait héberger dans les prochains jours 34 personnes qui ont fui l’Afghanistan. Interview.
La mairie de Dijon va-t-elle tenir sa promesse d’accueillir des réfugiés afghans suite à la prise de pouvoir des talibans ?
Antoine Hoareau : Comme François Rebsamen s’y est engagé il y a quelques jours, Dijon, très fidèle à sa tradition humaniste va prendre toute sa part dans l’effort national pour l’accueil des réfugiés afghans qui fuient l’obscurantisme et le fondamentalisme religieux qui est revenu au pouvoir dans leur pays. Ce sont les services de l’État qui décident et organisent la venue des réfugiés sur le territoire. Mais Dijon va accueillir 34 réfugiés qui vont être hébergé à la résidence des Verriers, gérée par l’association Adoma.
Connaît-on le profil des réfugiés qui vont être accueillis par la ville de Dijon et sait-on le jour où ils vont arriver ?
Je ne suis pas en mesure de vous le dire car c’est la préfecture qui est l’interlocuteur sur les profils des réfugiés, les modalités d’accueil, les dates d’arrivée. Ce sont les services de l’État qui gèrent l’accompagnement et le suivi des personnes. La ville de Dijon met des équipements et des moyens à disposition, en particulier autour de la nourriture, les vestiaires en lien avec les associations locales.
Au-delà de l’hébergement des réfugiés afghans, quelles seront les actions menées par la ville de Dijon pour soutenir ces populations ?
On a la chance à Dijon d’avoir un secteur associatif extrêmement développé. On a mobilisé ces différents acteurs, je pense au Secours populaire qui va apporter des vêtements pour ces réfugiés. Les moyens de la ville de Dijon sont mobilisés à travers la résidence des Verriers et à travers l’alimentation. Nous fournirons les denrées alimentaires et les repas pour au moins 15 jours. Et ensuite, on verra comment on prolongera ce dispositif. L’objectif, c’est vraiment que ces personnes qui fuient la guerre et un territoire repris par les talibans puissent trouver à Dijon la sérénité pour se reconstruire et envisager leur avenir avec confiance.
Comment le nombre de 34 réfugiés hébergés a-t-il été défini ?
C’est un dialogue entre les besoins exprimés par l’État et les capacités offertes par la ville de Dijon et aussi les autres possibilités dans le département de la Côte-d’Or et la région Bourgogne-Franche-Comté. Ça s’est fait sur un dialogue construit et permanent avec les services de l’État.
Par ailleurs, la commune de Saint-Nicolas-lès-Cîteaux (Côte-d’Or) recevra aussi 20 réfugiés afghans qui seront hébergés dans des locaux de l’État. Une information confirmée par la maire de la ville, Florence Zito.