Les manifestants dénoncent notamment l'article 24 qui propose de restreindre les possibilités de diffuser des vidéos de policiers.
C'est la troisième fois que les Bourguignons décident de manifester contre la loi "Sécurité globale" après le 5 décembre et le 24 novembre. Ils étaient ce week-end 300 à Dijon selon la police et 550 selon les organisateurs à rallier la place Wilson dans le calme. Quelques gaz lacrymogènes ont été tirés par les policiers pour disperser les derniers manifestants. Toujours est-il que la foule était moins fournie que le week-end précédent puisque 2000 personnes s'étaient alors réunies.
Le cortège a démarré de la cité judiciaire à 14h30. Les organisateurs voulaient rejoindre la place Suquet, devant le commissariat. Mais la préfecture les en a empêchés et a donné l'ordre, vendredi soir, que la manifestation ne traverse pas le centre-ville de Dijon. Le préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté, Fabien Sudry souhaitait : "préserver la sécurité des personnes et des biens et éviter les perturbations de l'activité commerciale en cette période de l'année". Les organisateurs ont dénoncé "une nouvelle restriction de manifester".
Les manifestants souhaitent dénoncer la loi de "Sécurité globale" et notamment deux articles précis. Dans le viseur des opposants à cette loi, l'article 24, qui vise à empêcher la diffusion "malveillante" de vidéos de policiers. Une restriction de la liberté d'informer et de la liberté d'expression selon les organisateurs. Après deux week-ends de manifestations, le chef des députés de la majorité LREM, Christophe Castaner, a finalement annoncé que l'article allait être totalement réécrit. Sans que l'on en sache plus sur le contenu de cette réécriture.
Mais c'est aussi l'article 22 qui fait débat. Celui-ci devrait étendre l'autorisation de l'utilisation des drones par la police. Un de ses engins capables de filmer en volant a été aperçu dans le ciel dijonnais sans que l'on sache qui en était aux commandes.