Côte-d'Or : pourquoi les pompiers ont décidé de rejoindre le mouvement de grève nationale ?

Les pompiers de Côte-d'Or ont décidé de rejoindre le mouvement de grève nationale lancé jusqu'au 31 août. Ils réclament davantage de moyens pour faire face à la hausse du nombre d'interventions.
 

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Un mouvement de grève a débuté mercredi 26 juin 2019 au plan national. Il a été lancé par sept des neuf syndicats de pompiers professionnels.

"Nous voulons exprimer le ras-le-bol des pompiers face à un État qui n'assure plus un certain nombre de missions et les laisse souvent démunis sur le terrain face à l'augmentation de la détresse humaine et des agressions contre eux", dit André Goretti président du FA/SPP-PATS, premier syndicat de pompiers professionnels.

Les pompiers de Côte-d’Or ont décidé de rejoindre cet appel à la grève. "On rejoint le mouvement de grève nationale, car on est sur-sollicités ces dernières années", explique mardi 9 juillet David Camus, vice-président du syndicat autonome SPP-PATS en Côte-d’Or. "Le nombre d’interventions a augmenté de 16% en 2018 en Côte-d’Or. Pour l’année 2019, au 30 juin, notre activité a déjà augmenté de +6% sur la métropole dijonnaise."

Cela est dû notamment au fait que les pompiers assurent de plus en plus de missions de secours pour suppléer la police par exemple. "On a de plus en plus de mal à faire notre métier. C’est vrai au plan national, les agressions se multiplient. A Dijon, ce sont surtout des agressions verbales, des crachats, etc".  

 
 

Même en grève, les pompiers continuent à travailler

Si le nombre d'interventions augmente, les effectifs diminuent depuis une dizaine d’années. Conséquence : les délais d’intervention s’allongent. "On met parfois 40 à 50 minutes pour arriver sur les lieux d'intervention, ce qui est dangereux pour la population", ajoute David Camus.

C’est pourquoi "on souhaite des recrutements, que ce soit en sapeurs-pompiers professionnels ou en personnels administratifs, techniques et spécialisés car ce sont nos soutiens et si on n’a pas de soutien on ne peut pas partir en toute sécurité en intervention." Les pompiers demandent aussi une revalorisation de leurs salaires.

Malgré la grève, les pompiers continuent à travailler 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. "On est réquisitionnés. Il y a des effectifs minimum assurés. La population ne sera pas impactée", assure le vice-président du syndicat autonome SPP-PATS en Côte-d’Or.

 
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