Ce vendredi 23 février 2018, le parquet de Dijon a classé sans suite une plainte contre X du (CRAN). Cette requête mettait en cause l'arbitre Nicolas Rainville, après les invectives racistes entendues par l'attaquant de Nice Mario Balotelli, à Dijon, le 10 février dernier.
La plainte du Conseil représentatif des associations noires (CRAN), portant sur ces cris de singes entendus par Mario Balotelli lors du match DFCO-Nice du 10 février dernier, n'aura pas de suite. "J'ai décidé de classer sans suite et informé le plaignant", a précisé à l'AFP le procureur de la République à Dijon Eric Mathais. "J'ai considéré qu'il s'agissait d'une plainte contre l'arbitre. Il ne me semble pas y avoir d'infraction" de sa part, a-t-il ajouté.
Le rappel des faits
Lors de la défaite de Nice à Dijon (3-2), Balotelli avait écopé d'un carton jaune, après avoir manifesté un comportement d'énervement à l'encontredu public. Le joueur avait "informé (...) l'arbitre du match" avoir entendu des invectives racistes, raison pour laquelle il "est parti vers les tribunes pour demander à ces supporters de cesser" leurs agissements, selon le CRAN.
L'arbitre avait dit dans un communiqué "ne pas avoir entendu d'insultes ou de cris émis par la tribune", ajoutant que si c'était le cas il n'aurait "à aucun moment adressé un avertissement" au footballeur.
L'angle d'attaque du CRAN
En portant plainte contre X en début de semaine, le CRAN visait directement l'arbitre estimant qu'il était tenu par l'article 40 du code de procédure pénale, en tant que chargé de mission de service public, de signaler au procureur de la République "les propos à caractère raciste" visant le joueur.L'association arguait que l'arbitre "peut notamment dans les cas de violences verbales, physiques" demander à l'organisateur "de faire cesser ces troubles" ou "faire cesser, suspendre le match", selon le texte de la plainte avec constitution de partie civile, dont l'AFP a obtenu copie.