La ministre de la santé Marisol Touraine a présenté ce jeudi à Dijon le deuxième volet du "Pacte Territoire Santé". Il vise à lutter contres "les déserts médicaux", en proposant des mesures pour faciliter l'installation des médecins libéraux dans les territoires manquant de professionnels.
Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes est venue à Dijon ce jeudi 26 novembre dans le cadre du 15ème Congrès annuel du Collège national des généralistes enseignants (CNGE). La ministre de la santé a présenté son plan « Pacte Territoire Santé 2". L'objectif principal est d'inciter à l'installation de médecins, et notamment des jeunes, dans les zones délaissées par les professionnels de santé, ce qui est le cas en Bourgogne.
10 engagements pour que chaque Français puisse se faire soigner près de chez lui
• Une augmentation du nombre de médecins (hausse de 6.4%, de manière ciblée, du numerus clausus dans 10 régions manquant de médecins)• Une augmentation du nombre de médecins libéraux enseignants (doublement du nombre de médecins généralistes « chefs de clinique » d’ici 2017) et une revalorisation de la rémunération versée aux maîtres de stage.
• L’ouverture d’un portail d’accompagnement des professionnels de santé (www.paps.sante.fr), pour les aider dans leur installation à leur exercice quotidien, avec une déclinaison dans chaque région.
• Un investissement de plus de 40 millions d’euros pour développer la télémédecine en ville, en particulier pour les patients chroniques et les soins urgents.
• Un accompagnement financier spécifique des cabinets médicaux pour accueillir des patients sans rendez-vous, pour éviter le recours aux services d’urgence lorsque ce n’est pas nécessaire.
Amplifier les actions du « Pacte Territoire Santé 1 », notamment :
• le développement des stages en cabinets de ville : jusqu’alors réservés aux étudiants en médecine générale, les stages en ville seront ouverts aux étudiants d’autres spécialités comme l’ophtalmologie ou la pédiatrie.• le renforcement des aides à l’installation des jeunes médecins dans les territoires fragiles (objectif de 1 000 généralistes ou autres spécialités installés d’ici 2017, grâce à des garanties de revenus ouvertes aux généralistes depuis 2012, mais désormais aux spécialistes également.
• le soutien financier apporté au travail en équipe (1000 maisons de santé en fonctionnement d’ici 2017) et la création ou rénovation de maisons ou centres de santé dans les quartiers prioritaires de la ville, grâce à un partenariat avec la caisse des dépôts et de consignations.
• l’augmentation du nombre de médecins correspondants du SAMU (700 d’ici 2017) pour garantir l’accès aux soins urgents en moins de 30 minutes partout sur le territoire.