Dijon : les avocats dénoncent les geôles "privées de chauffage" de l'hôtel de police

Dans un communiqué, les avocats du barreau de Dijon dénoncent l'absence de chauffage dans les geôles de l'hôtel de police de la ville. Les forces de l'ordre répondent que des chauffages d'appoint ont été installés en attendant des réparations conséquentes.

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Les avocats de Dijon ont dénoncé ce jeudi 31 janvier dans un communiqué les geôles "privées de chauffage" de l'hôtel de police "depuis le début de l'hiver", tandis que les forces de l'ordre affirment avoir répondu au problème par l'installation de chauffages d'appoint.

"Depuis plusieurs semaines, et en tous les cas depuis le début de l'hiver, les geôles de garde à vue du commissariat de police de Dijon (...) sont privées de chauffage", a indiqué dans un communiqué la bâtonnière de Dijon, Me Dominique Clémang.

"Nous sommes intervenus à différentes reprises auprès du procureur de la République pour que cette situation trouve une solution rapide eu égard à la dégradation des conditions climatiques et à l'accroissement du nombre de personnes placées en garde à vue dans le cadre de mouvements sociaux importants", selon le communiqué.

"À ce jour, aucune de nos démarches n'a abouti", poursuit Me Clémang. "La situation devient à ce point intenable qu'il est envisagé par l'Ordre des avocats de suspendre la permanence garde à vue au sein de ces locaux."

 Reportage de Rodolphe Augier, Gabriel Talon et Hugo Piguet avec :
-Fabien Bauduin, ancien gardé à vue
-Maître Anne-Sophie Henriot, avocate spécialisée en défense pénale d'urgence
-Jean-Claude Dunand, directeur départemental de la Sécurité Publique 21

 

"Une solution temporaire"

"Il y a eu une grosse fuite du chauffage par le sol, qui a dû être neutralisé car il coulait et mettait en péril le chauffage de l'ensemble du bâtiment", a confirmé la police, précisant que des chauffages d'appoint avaient été mis en place et des couvertures distribuées aux gardés à vue.

Pour le commissaire divisionnaire, Jean-Claude Dunand, il n'y a "jamais eu de rupture totale du chauffage". "Le jour où il y a eu la rupture au sol, on s’est organisé très rapidement pour suppléer à ce dispositif, pour que les salles soient chauffées. On a donné des couvertures supplémentaires aux gardés à vus, qui disposaient de couvertures de survies. On a rajouté des couvertures en coton. Nous sommes actuellement dans la période de travaux pour essayer de régler le problème, dans des conditions différentes des chauffages d’appoint", poursuit-il.
 

Des chauffages d'appoint jugés "inefficaces" par les avocats, qui réclament "une solution dans les plus brefs délais" face à une situation "qui consiste à laisser pendant plusieurs jours des personnes présumées innocentes" dans ces conditions.

"Ce n'est qu'une solution temporaire et palliative. J'ai saisi le DDSP (directeur départemental de la sécurité publique) pour qu'il mette en place une solution plus pérenne", a indiqué de son côté le procureur Eric Mathais. 

Selon le commissariat, "des devis sont en cours" pour effectuer les réparations, mais d'importants travaux seront nécessaires puisque la dalle devra être cassée.
 
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