L'homme qui a tué une assistante médicale il y a deux ans à Dijon, quartier des Bourroches, à coups de hachette, s'était-il rendu chez la victime avec l'intention de la tuer ? Les jurés doivent se prononcer ce vendredi 20 septembre aux assises de Côte-d'Or.
30 ans requisCe vendredi 20 septembre, 30 ans de réclusion criminelle ont été requis. Le verdict est attendu dans la soirée.
Le 7 août 2017, le corps sans vie d’une femme est découvert dans son lit, baignant dans une mare de sang, dans le quartier des Bourroches à Dijon. Elle est morte de plusieurs coups de hachette.
L'accusé, jugé depuis mardi 17 septembre devant les assises de Côte-d'Or, est un proche de la victime. Depuis le début de son procès, il ne cesse de répéter qu'il n'est pas un monstre et qu'il n'est pas dangereux, même s'il reconnaît que son crime est abominable selon ses propres mots.
Trois jours après la découverte du corps, il avait été interpellé et placé en garde à vue. Il avait ensuite été mis en examen pour assassinat et incarcéré à la maison d’arrêt de Dijon. Dès son arrestation, il avait avoué le crime et le motif : acculé par les dettes, il avait dérobé la carte bleue et le chéquier de la victime.
La préméditation en question
L'homme de 38 ans risque la réclusion criminelle à perpétuité. Pour ses avocats, la mission de leurs plaidoiries va être d'alléger cette condamnation en mettant en avant sa personnalité complexe et les rapports difficiles qu'il entretient avec son père.Au matin du dernier jour d'audience devant la cour d'assises de Côte-d'Or, ce vendredi 20 septembre, l'accusé a exprimé des regrets. "Je suis désolé de ce que j'ai fait à Delphine et à la souffrance que je vous ai causés", a-t-il déclaré aux parents de la victime.
En plus de comprendre la personnalité de l'accusé, les jurés devront aussi se poser la question de la préméditation du meurtre. Le verdict sera connu dans la soirée.