Des membres de quatre organisations ont mené une action dans la nuit du 18 au 19 février 2023 dans les rues du centre-ville de Dijon. Ils dénoncent ce qu'ils considèrent comme un "gaspillage énergétique". Ils ont placardé des tracts sur des vitrines éclairées et des panneaux publicitaires.
"C'est pas Versailles ici"... voilà le nom de la campagne menée par des militants d'Extinction Rebellion, d'ATTAC, de Greenpeace et des Amis de la Terre.
Dans la nuit de samedi à dimanche, ils ont placardé des affiches sur les vitrines de boutiques restées éclairées et sur des panneaux publicitaires lumineux. Ils revendiquent également avoir coupé l'alimentation électrique d'enseignes restées allumées.
Dans un communiqué, les organisations dénoncent "l'absurdité de ce gâchis" , alors que, rappellent-ils, "la hausse des prix de l'énergie frappe de plein fouet l'ensemble des ménages".
Une pétition en ligne
Les militants ont profité de cette action pour afficher un QR Code permettant d'accéder directement à une pétition adressée au maire de Dijon François Rebsamen.
Dans cette pétition, ils réclament notamment l'extinction des panneaux lumineux et des écrans lumineux en continu. Ils exigent aussi l'extinction des vitrines et des enseignes lumineuses dès la fermeture du magasin.
Ces mesures sont d'ailleurs déjà dans la loi, mais uniquement entre 1h et 6h du matin, ce qui est "insuffisant" selon les organisateurs de cette action nocturne.
La pétition avait été signée par 492 personnes ce dimanche 19 février 2023, en début d'après-midi.
Un bénéfice énergétique minime
Les militants justifient leur action en dénonçant un "gaspillage énergétique". Ils rappellent qu'un panneau de 2m² consomme autant qu'un ménage moyen, selon des études de l'ADEME et de l'Agence Française de l'Energie.
Mais, la réduction des écrans publicitaires aurait un impact "anecdotique" selon RTE. Dans un document d'octobre 2021, consacré à l'évolution de la consommation électrique d'ici 2050, le réseau de transport d'électricité en France évalue à 0,5 TWH (Terrawattheure) le bénéfice de cette éventuelle réduction. Ce qui représente 0,1% de la consommation électrique globale en France (475 TWH).
Néanmoins, les militants pointent du doigt les autres conséquences néfastes de l'éclairage nocturne, notamment sur la faune et la flore, ainsi que les nuisances pour les riverains.
A noter que des actions similaires ont eu lieu dans 37 autres villes de France.