Un prisonnier avait pris en otage un surveillant à la maison d’arrêt de Dijon en fin d’après-midi vendredi 4 novembre 2016. Le détenu s'est rendu dans la soirée.
Tout avait débuté vers 18h20 quand un détenu suivi pour suspicion de radicalisation a pris en otage un surveillant de la maison d'arrêt de Dijon.
Le prisonnier, qui est âgé d'une vingtaine d'années, demandait son transfert vers un autre établissement.
"A l'issue d'une phase de négociation menée par le directeur interrégional des services pénitentiaires et les équipes du RAID et de l'ERIS (équipes régionales d'intervention et de sécurité), le détenu s'est rendu aux forces de l'ordre", a indiqué la préfecture de Côte-d'Or vers 22 heures.
"Le surveillant est indemne et a été pris en charge par une cellule médico-psychologique mise en œuvre sur place.
Le détenu a été placé en garde à vue au commissariat de Dijon. L'enquête a été confiée à la Direction interrégionale de la police judiciaire de Dijon", précise la préfecture.
Le reportage de Sylvain Bouillot, Murielle Rousselin et Rachel Nectoux
Un détenu incarcéré pour des faits de "vol par effraction"
La prise d'otage se serait produite à la fin de la distribution des repas, a dit Thierry Cordelette, secrétaire régional du syndicat UFAP. "Il a mis une lame de rasoir sous la gorge de notre collègue. Il s'est ensuivi de longues heures de négociations menées par notre groupe régional d'intervention, l'ERIS. Quand le Raid est arrivé, les choses étaient terminées", a indiqué le syndicaliste.
Selon Thierry Cordelette, le détenu avait été placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Dijon en septembre dans le cadre d'une procédure sans rapport avec des faits de terrorisme. Il s'agirait d'une procédure pour "vol par effraction".
Un climat tendu dans plusieurs prisons françaises
Plusieurs incidents ont eu lieu ces dernières semaines dans des prisons françaises. Le plus violent a été l'agression début septembre de deux surveillants à Osny (Val d'Oise) par un détenu radicalisé.
La cellule de crise en cas d'incidents en détention a déjà été activée à six reprises depuis le début de l'année par le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas.