Dans la nuit de samedi à dimanche, des dizaines de personnes qui n'étaient pas toutes masquées, se sont retrouvées dans deux bars dijonnais pour danser. Les images ont été publiées sur le réseau social Snapchat. Le préfet en appelle à davantage de vigilance.
C'est sur les réseaux sociaux que les images ont été publiées dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 septembre, sur Snapchat plus précisément.
On peut y voir des dizaines de personnes danser, pour beaucoup sans masque et sans respecter les règles de distanciation physique. Les rassemblements ont eu lieu à Dijon, dans deux bars du centre-ville.
La préfecture en appelle à plus de vigilance
Fabien Sudry, préfet de Côte-d'Or, affirme avoir été informé des faits "par les services de police qu'il y avait dans certains établissements de Dijon une forme de relâchement, avec le non-respect évident des gestes barrières."En réponse, Fabien Sudry a demandé aux forces de l'ordre de renforcer les contrôles dans "ces bars". Le préfet ajoute que sa décision a été motivée par "le fait que le département [et Dijon en particulier] ont été placés en zone rouge."
A l'heure actuelle, Fabien Sudry n'envisage pas de prendre des mesures de restriction d'horaires, comme c'est le cas à Marseille par exemple. "Mais je ne l'exclue pas par principe, si vraiment cela devenait nécessaire. J'espère que l'esprit de responsabilité de chacun, de toutes celles et ceux qui fréquentent les établissements mais aussi les responsables de ceux-ci, l'emportera pour éviter ce type de décision."
Depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19, les discothèques et boîtes de nuit sont fermées. Les bars "festifs" et "à ambiance" quant à eux, ont la possibilité d'ouvrir.
La colère du côté des discothèques
Christophe Le Mesnil, propriétaire de la discothèque Le Bal'tazar à Dijon, dit "comprendre le besoin de rattraper du chiffre d'affaires" mais en appelle aussi à "la responsabilité des chefs d'établissements qui acceptent énormément de monde." C'est à dire "accepter seulement autant de personnes qu'il y a de places assises, ne pas avoir une surpopulation dans son établissement et rappeler que le port du masque est obligatoire dans un espace clos".Pour monsieur Le Mesnil, la conséquence de ces débordements, comme à Dijon le week-end dernier, serait la fermeture de tous les établissements. "Ça entraîne forcément, pour moi, une ouverture qui va être reportée puisque je n'ai pas pour l'instant l'autorisation de rouvrir mon établissement. Ca va aussi entraîner un rebond de contamination chez les jeunes qui va avoir une répercussion sur notre économie."