Des "faucheurs volontaires", qui avaient détruit des parcelles d'expérimentation de la Coopérative Dijon-Céréales, ont été relaxés. La décision a été rendue par le tribunal correctionnel de Dijon ce jeudi 17 janvier 2019.


 

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Le procès de 38 "faucheurs volontaires" s’était tenu en  novembre 2018 devant le tribunal correctionnel de Dijon. 

Pendant deux jours, ces militants avaient comparu pour des faits remontant au 28 novembre 2016. Ce jour-là, un groupe de 67 faucheurs anti-OGM (organisme génétiquement modifié) s’était attaqué à des parcelles d'essai de colza rendu résistant aux herbicides. Des parcelles situées à Marsannay-la-Côte et à Darois, en Côte-d'Or.

Ils avaient ensuite occupé les locaux de la coopérative Dijon Céréales.
 

Pourquoi les "faucheurs volontaires" ont-ils été relaxés ?


La décision, qui avait été mise en délibéré, a été rendue ce matin. Une vingtaine de militants étaient sur place pour entendre la décision du tribunal. 
Les "faucheurs volontaires" ont été relaxés. La plainte a été jugée non recevable "pour défaut de caractérisation de l'infraction", c'est-à-dire qu’il n’y avait pas assez d’éléments dans le dossier d’enquête pour caractériser les infractions.

Les militants anti-OGM ne cachaient pas leur satisfaction. A l'inverse, les responsables de Dijon Céréales sont furieux.
"Comment peut-on dire qu'il y a défaut de caractérisation de l'infraction alors que les faucheurs ont commis une violation de propriété privée et l'ont revendiquée", estime la coopérative bourguignonne.

"Cette décision est d’autant plus un choc que l’ensemble des Faucheurs volontaires prévenus ont avoué les infractions à la barre ; ils ont admis avoir commis le fauchage des plants visés, ils ont revendiqué leurs actes et ils ont largement communiqué sur le sujet sur le plan médiatique. Chacun a pu voir les images du hall de notre coopérative envahi et jonché des plants de colza fauchés", ajoutent les responsables de Dijon Céréales.

La coopérative ne peut pas faire appel car elle est partie civile. En revanche, elle espère que le ministère public le fera. "Si c’était le cas, la coopérative Dijon Céréales inscrirait à la suite un appel pour qu’un nouveau procès se tienne", précise-t-elle.
 

 
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