Jeudi 19 avril 2018, le tribunal administratif de Paris a invalidé le statut de "zone touristique internationale" de la ville de Dijon lui permettant d'ouvrir ses commerces le dimanche et le soir. Pourtant, d'après la municipalité, cette ouverture est primordiale pour faire vivre la ville.
À Dijon, le dimanche, c'est un peu calme... Trop calme même pour Caviglia, une touriste italienne. "On a vu beaucoup de mouvement le soir, mais les restaurants et les magasins ont fermé très tôt, et là ce matin tout est fermé", constate-t-elle.
Avec trois millions de touristes chaque année, la ville de Dijon attire grâce à son patrimoine classé à l'UNESCO.
Il y a deux ans, elle obtient même le statut de "zone touristique internationale", lui conférant le droit d'ouvrir ses commerces le dimanche et le soir jusqu'à minuit.
Depuis, les grandes enseignes sont satisfaites. "C'est plus une clientèle qui se promène, pas mal de touristes asiatiques qui tombent sur notre magasin et qui décident d'y entrer", indique Inès Chaumard, commerçante à Dijon.
Changer les habitudes de consommation est bien l'objectif affiché. Pour l'instant, seuls les groupes solides ou les boutiques de produits typiques ont sauté le pas. Mais l'enjeu pour la municipalité est de faire du dimanche, un jour comme un autre.
Une alternative à la ZTI ?
Jeudi 19 avril, suite aux recours déposés par plusieurs syndicats, le tribunal administratif de Paris a décidé d'annuler l'arrêté ministériel qui a permis à la ville de Dijon d'être considérée comme zone touristique internationale.
"C'est le terme international qui a été contesté, et il ne concerne que le commerce de nuit", explique Nathalie Koenders, première adjointe au maire de Dijon.
Une alternative est possible : devenir une zone touristique tout court. Finies les nocturnes, mais le shopping dominical ne serait pas menacé.
En tout état de cause, la mairie a décidé de faire appel de la décision. Elle a 4 mois, soit toute la saison estivale, pour présenter ses arguments.