Le 3 décembre est la journée mondiale des personnes handicapées. L'accessibilité reste un problème, pas uniquement dans les lieux publics. Un exemple à Dijon, où la porte d'une résidence récemment changée est tellement lourde qu'une copropriétaire handicapée ne peut pas l'ouvrir sans aide.
Valérie Baillet a 55 ans. Atteinte de la sclérose en plaques, elle ne se déplace plus aujourd'hui qu'en fauteuil et quand elle veut sortir de chez elle, depuis quelques semaines, elle doit d'abord appeler son père.
Le problème est au rez-de-chaussée. La porte d'entrée de l'immeuble a été changée il y a un mois et il y a un vrai soucis. "C'est une porte qui fait 100 kilos et je n'ai pas la force dans le bras pour pouvoir l'ouvrir", explique Valérie.
Heureusement, son père habite à proximité et peut venir la dépanner en attendant que la porte soit électrifiée. "C'est indispensable. Et si j'ose le dire, nous sommes dans une population qui vieillit. Je pense que de plus en plus des gens auront des difficultés pour entrer ou pour sortir", explique Michel Baillet. "C'est quasiment inimaginable qu'une telle porte ait pu être installée."
3 000 euros de travaux
En matière d'accessibilité, le syndic d'un immeuble a l'obligation de réaliser toutes les mesures d'aménagement nécessaires pour permettre aux copropriétaires un accès à leur appartement. Et c'est tout ce que demande la copropriétaire."J'ai lu une fois dans toutes mes recherches qu'il était noté 'où un fauteuil passe, tout le monde passe'. Quelque part j'ai trouvé que c'était bien. Finalement ça résume bien la situation. C'est pour le bien de tout le monde en fait", ajoute Valérie.
Si les travaux estimés à plus de 3 000 euros sont votés, il restera le problème de leurs financements. Par Valérie qui en fait la demande ou par l'ensemble des copropriétaires, par solidarité ? Parce que rien dans la loi aujourd'hui ne les y oblige.