C'est terminé. L'ancien hôpital général de Dijon est désormais une coquille vide. Le dernier service de santé qui y était resté a quitté les lieux mercredi matin.Il s'agissait du service de psychiatrie. D'ici un an, les travaux de construction de la future Cité de la gastronomie, vont démarrer.

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Il y a un peu plus d'un an, en mars 2014, pas moins de trente services quittaient définitivement l'ancien hôpital général de Dijon, pour aller s'installer dans les grands et nouveaux bâtiments du nouvel hôpital Le Bocage. Le dernier acte s'est joué mercredi 15 avril 2015, avec l'ultime déménagement de l'ancien site vers le nouveau: le service de psychiatrie a fait ses cartons pour laisser place nette.

Une page s'est donc tournée, une page d'histoire, tant l'hôpital général a fait figure de véritable institution dans le coeur des Dijonnais, et cela durant plusieurs siècles. Les premiers bâtiments furent en effet construits en 1204, sur une île de l'Ouche, à l'écart de Dijon pour prémunir la ville d'éventuelles contagions. Cet hôpital a été plusieurs fois remanié au fil des siècles. 

Histoire de l'hôpital général de Dijon

 

Une nouvelle vie après l'hôpital

En lieu et place du plus vieil établissement de santé de Dijon, de nouvelles constructions vont bientôt sortir de terre: la Cité Internationale de Gastronomie dont s'enorgueillit déjà la capitale des Ducs. Sur cet espace de six hectares, outre la future Cité il y aura aussi un éco-quartier, une résidence hôtelière, un hôtel, et un multiplexe. 

Les bâtiments historiques de l’ancien hôpital seront rénovés et des constructions contemporaines seront ajoutées au nord du site. La chapelle de l’hôpital deviendra un écrin dédié aux climats du vignoble de Bourgogne, qui pourraient entrer au patrimoine mondial de l’Unesco dès mi-2015.


 

La chapelle désacralisée

"un écrin dédié aux climats du vignoble bourguignon". C'est ce que doit devenir la chapelle de l'hôpital général de DIjon, dans le projet de Cité Internationale Gastronomique. Ce nouvel usage du lieu où nombre de Dijonnais se sont recueillis en ayant des proches hospitalisés ou décédés, avait quelque chose de dérangeant.  L'archevêque de Dijon, Monseigneur Roland Minnerath s'en est ému ( voir encadré ci-dessous).

Le vendredi 20 Mars, une messe d'exécration de la chapelle a été célébrée afin de lui retirer son caractère sacré. 

Reportage : Sylvain Bouillot et Romain Liboz
Montage : Pascal Rondi
Interviews : Nathalie Exartier (Psychologue), Professeur Bernard BONIN (Chef de Service de Psychiatrie Générale et Addictologie), Père Xavier Garban (Délégué épiscopal à la Pastorale de la santé)

 

Communiqué de l'archevêque de Dijon Roland Minnerath ( en date du 08 Juillet 2014)
Le sort de la chapelle de l'hôpital général de Dijon

Ce mardi 8 juillet, je me suis rendu une nouvelle fois à la chapelle de l'hôpital général, dont le sort préoccupe beaucoup de Dijonnais. Il n'est un secret pour personne que la chapelle est menacée de devenir une "vinothèque", un lieu de vente de vin dans le cadre de la future cité gastronomique.

Cette chapelle a été construite sur le lieu d'une salle des malades au XVIe siècle. Des milliers de Dijonnais y ont prié pour leurs malades et pleuré leurs morts. Beaucoup y ont été baptisés. La chapelle a toujours servi comme lieu de culte. La messe y est encore célébrée chaque semaine, non seulement pour les derniers malades de l'hôpital, mais aussi pour les fidèles des paroisses environnantes. La perspective de banaliser sans concertation ce lieu en local commercial est ressenti par beaucoup comme une provocation. 

Des parties entières de la chapelle, ainsi que la façade, sont classées. C'est aussi le cas du maître autel, qui ne peut pas être déplacé. Il y a des tombes sous l'autel et des reliques derrière l'autel.

N'y aurait-il pas donc d'autres lieux sur le site pour développer une activité commerciale?

Une solution consisterait à désolidariser la chapelle, ou du moins d'en faire un musée de la vie hospitalière Dijonnaise.

Dans l'intérêt de la sauvegarde du patrimoine et par égard pour la mémoire de de lieu, j'ai proposé cette solution aux autorité municipales, sans écho favorable jusqu'à présent. 

Roland Minnerath 
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