Depuis le 11 décembre 2016, une pétition est en ligne pour réclamer le retour de l'éclairage public sur la rocade de Dijon. Mais la Direction Interdépartementale des Routes n'envisage pas ce rétablissement qui serait contre-productif pour la sécurité des automobilistes.
La pétition est en ligne depuis le dimanche 11 décembre 2016.
Adressée aux communes de Dijon, Longvic et St-Apollinaire, elle est signée des simples initiales "G.M".
L'auteur remet en cause la mesure décidée par ces 3 villes et qui entrée en vigueur le dimanche 21 juillet 2014.
L'éclairage de la rocade avait alors été supprimé puisque sa nouvelle portion (la LINO, inaugurée en février 2014) n'était elle-même pas éclairée.
Seuls les échangeurs en continuité avec une voie urbaine bénéficient encore de lampadaires.
La question de la sécurité
D'après le rédacteur de la pétition, l'absence de lumière "pose de sérieux problèmes de sécurité (multiplication des accidents) surtout l'hiver où les conditions climatiques (brouillard, verglas, pluie, neige) altèrent significativement la visibilité et les temps de réaction des conducteurs. La rocade de Dijon est un axe très fréquenté et souvent saturé qui nécessite que tout soit mis en place au niveau des infrastructures routières afin d'assurer la sécurité maximum des usagers".
Mais de nombreuses études réalisées jusqu'alors prouvent que l'éclairage n'est pas forcément source d'une plus grande sécurité.
Moins d'accidents
Outre les économies générées (60.000 euros par an à Dijon) et la baisse de la pollution nocturne, la suppression de l'éclairage serait un atout pour la sécurité routière.
Les statistiques menées notamment sur l'A16, dans le Nord, et sur l'A15 (dans le Val d'Oise) font apparaître une baisse du nombre d'accidents et des gravités moindres lorsque ces axes ont été "éteints".
Et si les accidents graves sont plus nombreux la nuit, ils sont d'abord dus à des vitesses excessives ou à l'alcool, selon les analyses.
Dijon est d'ailleurs loin d'être seule à prendre ce genre de décision : la Belgique, l'Ile-de-France, Bordeaux ou encore Roanne ont tourné l'interrupteur avant elle.
Pas question de rallumer
Pour l'instant, la pétition mise en ligne ne suscite d'ailleurs pas l'adhésion. A la date du 22 décembre 2016, soit 11 jours après sa publication, elle ne recueillait que 83 signatures.
Quoi qu'il en soit, pour la Direction Interdépartementale des Routes, la DIR Centre-Est, il n'est pas envisagé de revenir sur la décision de Dijon, Longvic et St-Apollinaire.
Ecoutez Olivier Astorgue, chef du service d'exploitation des routes de la DIR Centre Est, au micro de Damien Boutillet :