Pour l'émission "Comme un bruit qui court", le producteur Giv Anquetil a passé quelques heures dans la maison d'arrêt de Dijon. L'occasion de parler du métier de surveillant alors que le ministère de la Justice recrute.
Le reportage a eu lieu quelques semaines avant le bras de fer entre les surveillants de prison et le ministère de la Justice après l'agression de surveillants dans le Pas-de-Calais et dans les Landes. Giv Anquetil a voulu en savoir plus sur le métier de gardien de prison. Car, face à la surpopulation carcérale et au vu des projets de construction de nouvelles prisons, "la France embauche : l'administration pénitentiaire recrute en ce moment plus de 1200 postes, après en avoir déjà embauché 2500 en 2016", explique ce producteur sur le site internet de France Inter. Mais peine à trouver des candidats, selon les syndicats.
Giv Anquetil a donné la parole aux surveillants de la maison d'arrêt de Dijon au sein même de l'établissement. Le lieu ressemble a beaucoup d'autres : il présente "un taux d’occupation de 170%, soit près de 3 détenus par cellule de 9 m²". Dans ces conditions, le métier est loin d'être évident comme l'a montré le mouvement de blocages à la mi-janvier.
Mais comme le souligne Télérama, parmi ceux qui sont derrière les barreaux par choix, ils sont nombreux à y croire encore. "Malgré les difficultés quotidiennes, une jeune recrue parmi les gardiens défend la profession avec ardeur : « On s’y fait vite… Au début, on a beaucoup d’appréhension, on se demande si ce sera comme dans les films. Mais il n’y a pas de violence au quotidien, au contraire, c’est beaucoup de relationnel. »".
Il y a quelques années, France 3 Bourgogne-Franche-Comté diffusait le documentaire d'Helène Trigueros consacré à quatre surveillantes de la maison d'arrêt de Dijon.