Kelle Fabrik, une association née en 2012 à Dijon, accompagne ses adhérents dans la réalisation d'objets en tous genres. Ce fab lab propose de nombreux équipements pour développer les compétences de chacun.
Kelle Fabrik est un fab lab qui a vu le jour en 2012 à Dijon. Fab lab, de l’anglais Fabrication Laboratory, signifie "laboratoire de fabrication" en français. C’est un lieu de partage où de nombreux outils et machines sont mis à disposition.Les adhérents de l’association peuvent créer des projets de toutes sortes, aussi bien techniques qu’artistiques. "L’un des buts du fab lab, quand quelqu’un arrive avec un projet, c’est qu’il le documente. Tout ce qui se crée dans un fab lab est en théorie possible à refaire dans un autre, si le même équipement est disponible", explique Thibaut Sizun, l’un des bénévoles de l’association.
Dans les locaux de Kelle Fabrik, de nombreux matériels sont proposés : une imprimante 3D, une découpe laser, des fraiseuses numériques et divers outils notamment. Mais suite à un vol en mars dernier, l’association a perdu toutes ses machines à coudre. En attendant un retour à la normale, les adhérents apportent leurs appareils personnels.
Un accompagnement pour tous
En plus de pouvoir compter sur des équipements de qualité, les adhérents peuvent s’appuyer sur une équipe motivée. Entre 10 et 15 bénévoles, deux services civiques et un stagiaire sont présents pour les encadrer.L’aspect communautaire de l’association permet d’avancer plus rapidement dans ses projets. "Le fab lab est un vrai accélérateur. Quand on échange directement avec quelqu’un ça va beaucoup plus vite", livre Thibaut Sizun.
Pour utiliser les équipements, il faut être adhérent de Kelle Fabrik. Pour le devenir, il faut payer une cotisation de 25 euros et suivre une formation sur les différentes machines.
Mais n’importe qui peut venir s’intéresser à la vie de l’association. "On tient à être un lieu de passage. Les gens peuvent venir simplement discuter. Après quand on devient adhérent c’est vraiment pour l’aspect réalisation", raconte Thibaut Sizun.
Les membres viennent de tous les horizons. Beaucoup d’étudiants de l’école d’art utilisent la structure pour avancer leurs projets scolaires. "On les aide, on les appuie sur l’aspect technique", renchérit le bénévole.
Créer et réparer
L’association organise régulièrement des ateliers. Certains concernent la prise en main des machines tandis que d’autres sont plutôt tournés vers le numérique ou l’art créatif."Prochainement on a un atelier d’art floral." C'est un adhérent qui a suggéré ce dernier. "N’importe quelle personne de l’association peut se proposer à faire un atelier."
Les ateliers ne permettent pas seulement de créer de nouveaux objets, mais aussi de réparer les anciens.
Le Kafé Réparation est un événement phare du fab lab. Les adhérents apportent leurs objets défectueux et tentent de leur redonner une seconde vie. "Ce n’est pas un service après-vente. L’objectif c’est que les gens sachent de quoi sont faits leurs appareils, apprennent un peu à dépanner. Ils sont acteurs de la réparation de leur objet", insiste Thibaut Sizun.
Cet atelier à un double dessein : économique et écologique. "Plutôt que d’avoir un réflexe de jeter le matériel, on essaie d’abord de regarder ce qui ne va pas. Le but c’est de limiter le gaspillage."
Les réparateurs étant des bénévoles, l’association ne garantit pas la réparation de chaque objet mais au moins de comprendre d’où vient le problème.