Dijon métropole a présenté à Glasgow, lors de la COP 26, les futurs véhicules à hydrogène qui circuleront dans l’agglomération. C’est Jean-Patrick Masson, conseiller à l’environnement au Grand Dijon qui était le porte-parole du projet bourguignon en Ecosse. Explications.
Transformer les déchets ménagers en énergie et faire rouler les camions poubelles qui les ramassent. La boucle est bouclée et l'idée séduit la métropole dijonnaise. Les camions-bennes de Dijon métropole vont donc progressivement être remplacés pour rouler à l’hydrogène.
La COP 26, grande conférence sur le climat, a débuté à Glasgow le 31 octobre dernier. Les chefs d’états du monde entier sont réunis pour trouver des solutions et s’entendre sur la limitation du réchauffement climatique à 1,5 degré.
Depuis lundi 8 novembre, une délégation dijonnaise arpente les allées de la conférence mondiale sur le climat à Glasgow. Avec un point d’orgue ce mercredi 10 novembre. “Il y a une journée entière d’échanges entre les collectivités au niveau mondial”, précise Jean-Patrick Masson, vice-président de Dijon métropole, chargé de la transition écologique, qui a fait le déplacement Outre-Manche.
Le projet de véhicules à hydrogène de Dijon métropole était présenté ce mercredi 10 novembre.
100 millions d'euros d'investissement
La ville va se doter progressivement de véhicules à hydrogène. Les quatre premiers bus circuleront à compter de 2022 dans les rues de la ville avec une montée en puissance jusqu’en 2030. "L’objectif de Dijon métropole est de renouveler l’intégralité de son parc de véhicules lourds en hydrogène soit les 44 bennes à ordures ménagères et les 180 bus de la métropole".
La première station hydrogène, située aux Charmettes, au nord-ouest de Dijon, sera mise en service début 2022. La seconde, située au sud de Dijon, sera mise en service en 2023.
Passer à l'hydrogène coûtera 100 millions d'euros à la métropole, 20 millions pour la construction de la fabrique à hydrogène et 80 pour renouveler le parc des camions-poubelles et des bus.
Des rencontres inattendues
A Glasgow le vice-président à la transition écologique a assisté à plusieurs conférences et échangé avec les délégations françaises, mais aussi étrangères.“J’ai rencontré de jeunes africains francophones qui portent, sur leurs épaules, les paroles et les actes des jeunes un peu partout dans le monde”, explique Jean-Patrick Masson. J’ai vu les gens d’extinction rébellion qui n'ont pas forcément bonne presse, mais qui portent un discours intéressant”.
Des initiatives innovantes ont aussi suscité son intérêt : “j’ai vu que l’Indonésie fabriquait des vélos en bambou pour utiliser une ressource locale et limiter l’usage des métaux qui ont un impact écologique beaucoup plus important. Mon rôle c’est d’aller voir ce que font les autres et de s’inspirer d’un certain nombre de leurs pratiques”. Des exemples, à suivre ou pas, mais des idées engrangées par l’élu.
Dijon a posé sa candidature pour devenir capitale verte européenne 2022.