Le groupe familial des Galeries Lafayette a décidé de vendre le fonds de commerce et le bâtiment du célèbre magasin à La société des grands magasins, détenu par Frédéric Merlin. Une opération réalisée en contrat d’affiliation qui pose des questions quant à la préservation des emplois.

Depuis 1924, les Galeries Lafayette de Dijon trônent dans la rue de la Liberté. Ce magasin mythique va pourtant connaître un bouleversement sans précédent dans son histoire. Le groupe Galeries Lafayette, propriété de la famille Moulin, a décidé de se séparer de son magasin en Côte-d’Or.

Une séparation sous la forme d’une affiliation - un contrat proche du régime de la franchise – qui devrait voir le groupe lyonnais La société des grands magasins racheter le fonds de commerce et le bâtiment. « Cette opération n’est pas si inédite car on a déjà 22 magasins sous le régime de l’affiliation », explique Stéphane Piesset, directeur du magasin Galeries Lafayette de Dijon.

Ce contrat ne devrait pas changer grand-chose pour les clients du célèbre magasin puisque la marque « Galeries Lafayette » ne changera pas et que les locaux resteront rue de la Liberté. Le directeur du magasin voit même d’un bon œil cette opération. « Ca va nous permettre d’améliorer notre ancrage local. On quitte un groupe familial pour retrouver un autre groupe familial qui est aussi très ambitieux. C’est une bonne nouvelle pour les collaborateurs, pour le magasin mais aussi pour le centre-ville de Dijon, qui va rester très dynamique. »

Quid des salariés

Mais la question de la préservation des emplois reste au centre de cette affiliation. Le magasin dijonnais emploie près de 180 personnes dont 90 salariés du groupe Galeries Lafayette. L’inquiétude est donc de mise pour les employés du magasin. « On va entrer en négociations pour essayer de protéger les salariés du mieux qu’on peut, soutient Frédéric Hacquart, délégué syndical central CFDT. Tant qu’on n’a pas signé d’accord, on n’a aucune assurance mais je ne vois pas les Galeries Lafayette abandonner ses salariés. Il faut préserver les salaires, les acquis sociaux, tout ce qui fait que, en plus de notre salaire, on a du pouvoir d’achat supplémentaire. »

D’autant plus que la situation économique des magasins n’est pas au beau fixe. « Depuis des années, la masse salariale des Galeries Lafayette n’arrête pas de baisser, le commerce est en train de changer, on a beaucoup moins de clients qu’avant », note Frédéric Hacquart. « L’idée est de pérenniser le site et les emplois, donc rien ne changera pour les collaborateurs du magasin. Notre magasin fonctionne bien », tempère Stéphane Piesset, même s’il reconnaît « qu’à ce stade, il n’y a aucune visibilité sur le projet futur du magasin ».

Sur les 22 affiliations déjà réalisées par le groupe Galeries Lafayette, aucune fermeture n’est à déplorer. Mais Frédéric Hacquart reste prudent : « Quand ça fait 30 ans que vous bossez avec le même employeur, la question que tout le monde se pose c’est : qu’est-ce qu’il va se passer avec le nouveau gérant ? »

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