La Présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté et la secrétaire d'Etat à l'égalité femmes-hommes ont réagi samedi 12 octobre face à l'attitude du groupe Rassemblement National lors de la séance du 11 octobre
Les faitsLors de la séance plénière du Conseil Régional de Bourgogne-Franche-Comté, vendredi 11 octobre, le Groupe Rassemblement National a quitté la séance estimant que la Présidente "ne faisait pas respecter les principes laïcs et républicains dans l'assemblée" en accueillant une accompagnatrice d'un groupe scolaire qui portait un voile.
La présidente de la Région et les élus de la majorité régionale condamnent les faits
A travers un communiqué publié samedi 12 octobre, Marie-Guite Dufay présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté, ainsi que les élus de la majorité régionale "Notre Région d'Avance" déclare que :
"Le Rassemblement National n’en était pas à sa première provocation. Dès le début de la journée, ils accusaient la FCPE de complaisance vis-à-vis de l’islamisme, accusaient également les services de la Région d’être gangrénés par l’islamisme radical. Toutes ces allégations sont fausses et diffamatoires. Plus tard, ils ont fait part de leur dégout au sujet d’une exposition contre le racisme, au sein du Conseil régional, exposition qui mettait à l’honneur Martin Luther King. Tous ces actes démontrent la stratégie odieuse du RN d’alimenter la haine.
Ces comportements sont indignes d’élus de la République. Ils sortent du champ du débat démocratique. Nous les condamnons.
Les élus de la majorité régionale « Notre Région d’Avance » ne s’habitueront jamais aux outrances du Rassemblement National, qu’ils subissent séance après séance. Mais les faits qui se sont déroulés aujourd’hui sont d’une gravité extrême.
Les élus de la majorité régionale alertent les citoyens de Bourgogne-Franche-Comté sur le danger de tels comportements haineux et potentiellement violents. Ils condamneront toujours le racisme, la haine de l’autre et le repli identitaire. Le débat démocratique passe par la diversité des opinions, mais ce qui s’est passé à Dijon aujourd’hui sort largement du cadre de ce qui est acceptable.
La présidente Marie-Guite Dufay et les élus de la majorité tiennent à exprimer leur pleine solidarité avec les enfants présents, les accompagnants et les encadrants de la maison de quartier, et se réservent la possibilité de signaler ces faits au Procureur de la République et de porter plainte.
Les élus de la majorité continueront à défendre les valeurs de notre République : celles d’un débat démocratique maîtrisé et respectueux notamment de la laïcité, et de politiques réellement porteuses de mieux vivre ensemble sur tous les territoires."
La secrétaire d'Etat à l'Egalité femmes-hommes a réagi sur les réseaux sociaux
Marlène Schiappa dénonce le communautarisme et rappelle la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat. De plus, elle fustige le Rassemblement National, qui "n'est pas qualifié pour parler au nom des femmes qui se battent pour leurs droits partout"
1/ C’est en humiliant les mères publiquement devant leurs enfants qu’on crée du communautarisme
— ?? MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) October 12, 2019
2/ La loi de 1905 ne prévoit pas cela
3/ Le RN n’est pas qualifié pour parler « au nom des femmes qui se battent pour leurs droits partout »
Vous n’êtes nos alliés nulle part. https://t.co/oe0bopkJuh
Ce dimanche 13 octobre, la polémique a pris de l'ampleur, et la vidéo de l'intervention de Julien Odoul (RN) a été vue près de 3 millions de fois.
Le rappel des faits par Marie Jolly