Une dizaine de membres du collectif Plantation Rebellion a mené une action ce matin au bord du lac Kir, à Dijon. Ils ont planté une cinquantaine d’arbres. Leur objectif est d’interpeller les citoyens et les politiques pour lutter contre le réchauffement climatique.
Baptisés "la branche arbrée du GIEC" , les activistes de Plantation Rebellion se sont rassemblés ce samedi 07 mars, à 6 heures du matin, au bord du lac Kir, à Dijon.
Dans la nuit, bercés par le chant matinal des oiseaux, ils sont arrivés armés de pelles, de piquets et de cagettes contenant les plants. Ils ont d'abord creusé une cinquantaine de trous en cercle avant de mettre les plants en terre puis de les protéger. L’ "afforestation" a été réalisée dans un terrain enherbé. L’objectif des "militants jardiniers" est d’interpeller les citoyens et les politiques pour favoriser les plantations d’arbres, meilleur moyen pour lutter contre l’augmentation du CO2 et donc le réchauffement climatique.
Pourquoi avoir choisi ce terrain ?
Les activistes ont planté leurs arbres sur terrain communal enherbé qui "n’a pas d’autre utilité que la promenade". Il ne sera donc pas dégradé, il est assez vaste et facile à creuser et à planter.
Faire une telle action dans un centre-ville (là où il manque le plus d’arbres) aurait été plus compliqué à organiser.
Quels arbres ont été plantés ?
Le but du collectif est de "créer une petite forêt". Pour cela, une trentaine d’espèces a été choisie, essentiellement des variétés autochtones, des arbustes, des arbres de basse et moyenne futaie et des arbres plus grands pour créer un habitat varié où chaque espèce va bénéficier des autres.
Les plants sont tout petits, donc peu chers et plus aptes à s’implanter. Tous les plants ont été achetés dans une pépinière. Ainsi, les différentes espèces sont conformes aux normes environnementales et ne constituent aucun risque.
Les manifestants font remarquer que souvent les arbres plantés dans les villes sont déjà assez grands. Ils sont donc chers à l’achat et nécessitent des moyens mécaniques comme des engins agricoles "et donc polluants" pour les planter.
Pourquoi avoir choisi d’agir clandestinement ?
Les membres du collectif estiment que les politiques ne prennent pas les mesures nécessaires pour lutter contre le réchauffement climatique et que leurs demandes et appels réguliers aux élus n’ont pas de réponses concrètes. Ils ont donc décidé d’agir eux-mêmes, de façon concrète mais clandestine. L’objectif est -selon eux- de mettre les politiques mais aussi les candidats aux élections municipales face à leurs responsabilités. Ils souhaitent également interpeller les citoyens et leur montrer de cette façon qu’il est possible "de faire quelque chose".