Samedi 6 juin 2015, une table-ronde sur le réchauffement climatique en Arctique se tiendra sur le campus de l'université de Bourgogne, à Dijon. Parmi les invités, le politique Michel Rocard, l’explorateur Jean-Louis Etienne et le producteur Jean-Christophe Victor.
Pour les 25 ans des missions scientifiques Ecopolaris et à l’occasion du sommet Paris Climat (COP21), des expositions et des rencontres autour du réchauffement climatique en Arctique sont organisées jusqu'au 30 juin, par Lattitude21 et par le groupe de recherche en écologie Arctique de l’Université de Bourgogne. Temps fort du rendez-vous le samedi 6 juin lors d'une table-ronde avec Michel Rocard, Jean-Louis Etienne, Jean-Christophe Victor et des scientifiques.
Deux expositions seront proposées aux visiteurs. Dans "Clim’arctique, l’Arctique sentinelle du climat", le peuple Inuit alerte sur les conséquences dramatiques du réchauffement sur leurs conditions de vie. En complément, des ateliers pédagogiques permettent de comprendre les phénomènes physiques du dérèglement climatique. "Ecolopolaris 1990-2015 : un quart de siècle d’exploration naturaliste dans l’Arctique" retrace l'histoire de cette aventure scientifique dirigée par les Bourguignons Brigitte Sabard et Olivier Gilg.
Un constat alarmant
En Arctique, le réchauffement climatique est deux fois plus rapide qu’ailleurs sur Terre. Les conséquences touchent directement les peuples autochtones, mais aussi le reste de la population mondiale. En effet, il provoque un dérèglement de la faune et de la flore, la fonte de la banquise et des glaciers et donc l’augmentation du niveau des eaux.Dans une conférence organisée en mars dernier, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius rappelait que l’Arctique était une sorte de "régulateur de la machine climatique mondiale". Si son équilibre est préservé, le réchauffement sera maintenu sous le seuil des deux degrés Celsius. A contrario, il pourrait atteindre les 5 degrés : ce serait une situation catastrophique.
Le problème du réchauffement climatique ne préoccupe pas que les scientifiques, mais également le monde du cinéma. La Glace et le Ciel, retraçant la vie de l'explorateur Claude Lorius en Antarctique et ses inquiétudes pour la planète, a clôturé le dernier festival de Cannes. Dès les années 1970, Claude Lorius a émis l'hypothèse d'un réchauffement accéléré de la planète : hypothèse qui se révèle vraie aujourd'hui. La sortie du film est prévue à l'automne. Il sera également diffusé lors de la la 21e conférence de l'Onu sur la climat à Paris fin 2015, où un accord international ambitieux pour lutter contre le réchauffement est espéré.
Pour plus d'informations sur les expositions et les rencontres : latitude21.fr.