Réchauffement climatique : pourquoi les entreprises veulent-elles prendre la parole à la Conférence sur le climat ?

Entreprises et investisseurs financiers veulent avoir leur mot à dire dans les négociations mondiales sur le climat qui se dérouleront en France en décembre prochain. Ils se réunissent à Paris pendant une semaine à partir du 18 mai 2015 pour se faire entendre des décideurs politiques.


A quoi sert la Conférence mondiale sur le climat ?

"Les données scientifiques sont claires, le climat est déjà en train de changer et l'activité humaine est la principale cause de cette évolution. Nous n'avons que très peu de temps pour éviter de graves conséquences pour la planète", a rappelé récemment le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon.



Paris accueillera du 29 novembre au 11 décembre 2015 la Conférence mondiale sur le climat (COP21). L’objectif des organisateurs est d’aboutir à un accord pour contenir le réchauffement climatique à 2 degrés. Pour cela, il faudra se détourner des énergies fossiles (pétrole, gaz naturel, charbon), faire des progrès dans l'efficacité énergétique et modifier la gestion des terres (reforestation, cultures, etc.)

Mais, pour accomplir cette "transition énergétique" et réaliser les investissements nécessaires, les entreprises veulent bénéficier de l’aide des politiques. Elles vont tenter de démontrer aux dirigeants politiques qu'elles disposent de solutions (véhicules plus propres, développement d'énergies renouvelables, réduction des émissions de CO2, etc) et ont besoin de leur appui pour les mettre en oeuvre.



Quel est le programme de la Climate Week ?

Pendant une semaine, à partir du lundi 18 mai, Carrefour, Statoil, SNCF, Ikea, Total, BNP Paribas, L'Oréal, Nestlé, AXA ou encore Bank of America-Merrill Lynch, seront présents à Paris, aux côtés de responsables politiques de nombreux pays, d'ONG et d'organisations internationales comme la Banque Mondiale. Au programme de la Climate Week : des tables rondes sur le prix du carbone, la transition vers une économie "propre", le financement de ce changement de modèle…

Le premier temps fort de la semaine sera le Business and Climate Summit, organisé mercredi 20 et jeudi 21 mai au siège de l'Unesco. On y attend 1 000 leaders économiques, investisseurs et décideurs politiques pour des tables rondes sur l'énergie, l'agriculture, les transports, l'urbanisation, etc. Il s'agit "d'aider à construire l'accord de décembre", commente Brice Lalonde, conseiller spécial des Nations Unies. "Les Nations Unies se rendent compte qu'elles ne peuvent pas aboutir sans les entreprises", dit-il.



Puis vendredi 22 mai, le monde de la finance sera réuni, au siège de l'Unesco également, pour le Climate Finance Day. Ce jour-là, on abordera plus particulièrement la question du financement de la transition énergétique et le rôle des investisseurs privés.

"Dans le passé, durant les négociations climatiques, les responsables des négociations discutaient entre eux", tandis que "les entreprises à l'extérieur, qui se demandaient ce qui se passait, essayaient d'influencer les débats", explique Mark Kenber. "Depuis cinq ans, ce sont les organisations non gouvernementales, les villes, les régions, les entreprises qui mènent le changement et les gouvernements doivent les rattraper", affirme-t-il.

 

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