Sécheresse : on n’a pas vu de sols aussi secs dans l'Est de la France depuis un demi-siècle

Dans l’Est de la France et notamment en Bourgogne, il a beaucoup moins plu que d’habitude au printemps. Conséquence : l'assèchement des sols bat des records, particulièrement en Côte d’Or.

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"Après des mois de mars et avril déficitaires, les précipitations ont été globalement proches des normales en mai sur la France", indique Météo France. Mais, on constate cependant de fortes disparités selon les régions.

C’est ainsi que les précipitations ont été excédentaires sur l'ouest des Pyrénées, ainsi que de la frontière belge au nord de l'Aquitaine.
A l’inverse, au mois de mai, les pluies ont été largement déficitaires du plateau de Langres à l'Aveyron, ainsi que sur les régions méditerranéennes.

"Ce déficit pluviométrique, souvent supérieur à 40 %, accentue l'assèchement des sols", précise les météorologistes. C’est le cas notamment dans l'Est de la France. " En Côte-d'Or, dans la Marne et la Haute-Marne, la sécheresse, amorcée en  début de printemps, est l'une des plus sévères depuis 1959 pour une fin mai", conclut Météo France.



Vers un nouveau record de… sécheresse ?

Si les nappes phréatiques conservent des niveaux de remplissage correct en raison d’un automne et d’un hiver bien arrosé, l’indice d’humidité des sols lui est au plus bas. 
En observant les indicateurs Météo France sur l’ensemble de la Bourgogne, le printemps 2014 ressemble davantage aux années de sécheresse de 1976 ou 2003. Il suffit de lire les relevés de pluviométrie enregistrés en Bourgogne depuis le mois de mars 2014 : Pour les 4 départements, cela représente un déficit moyen d’environ 60 % :
  • Côte d’Or : à Dijon, on a relevé seulement 80 mm d’eau (c'est-à-dire 80 litres au mètre carré). Normalement, on devrait être aux environs de 261 mm.
  • Yonne : à Sens, on a relevé 119 mm, c’est le troisième record après ceux de 1996 et 1976. En principe, on devrait être aux alentours de 214 mm.
  • Saône-et-Loire : à Macon, Météo France a relevé  104 mm : c’est le deuxième record après celui de 1976. On devrait plutôt tourner autour de 287 mm
  • Nièvre : à Nevers, il n’est tombé que 129 mm : c’est le troisième record après ceux de 1976 et 2011. Normalement, on devrait être à 273 mm.
Cela pourrait devenir préoccupant si la situation n’évolue pas. Or, on ne prévoit que de rares averses mardi 17 et mercredi 18 mai. Ce n’est pas cela qui va changer la donne, en tous cas pas dans l’immédiat.
  • Reportage France 3 Bourgogne d'Isabelle Rivièrre et Christophe Gaillard avec

  • Denis Thévenin, responsable du centre Météo France de Dijon
  • Thomas Beauquesne, prévisionniste à Météo France
  • Marc Philippe, resonsable du pôle hydrométrie et gestion quantitative à la DREAL (Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement)

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