Le 17 mai est la journée internationale contre l’homophobie et la transphobie. À cette occasion, la ville de Dijon lance une campagne d’affichage pour sensibiliser les citoyens.
"Ils/Elles s’aiment… Et alors ?". Ce slogan de la nouvelle campagne d’affichage contre l’homophobie, à Dijon, a pour but d’interpeller les passants et de faire évoluer les mentalités.Jessica et Véréna, Kévin et Adrien puis Mathias et Benjamin se montrent complices, et surtout amoureux, dans les affiches. Un moyen pour eux de montrer que l'amour est universel.
Assistant médical, pompier volontaire, manager d’un salon de tatouage, serveur, coiffeur… La campagne veut mettre en avant la profession de chaque modèle.
Ceci a pour but de montrer que les personnes homosexuelles peuvent travailler dans tous les corps de métier.
Cependant, ils subissent encore beaucoup de discriminations dans leur milieu professionnel.
"J’évolue dans un milieu où je ne suis pas trop confronté à ce problème, mais il y a encore de nombreux secteurs où les discriminations à l’embauche, vis-à-vis de nos orientations sexuelles, sont encore importantes", explique Kévin Crouvisier, étudiant chercheur et modèle pour cette campagne.
La communauté subit une recrudescence des actes homophobes, aussi bien au travail que dans la rue.
Selon la fondation Jean Jaurès, 53 % des LGBT+ (lesbiennes, gays, bisexuels, transsexuels et autres orientations sexuelles et identité de genre) ont déjà été confrontés à au moins une forme d'agression à caractère homophobe.
"J’ai déjà été confronté à certains problèmes dans la rue ou des choses comme ça. Mais j’arrive à rester assez détaché de ce genre d’attaques. Donc ça ne me touche pas personnellement mais il y a d’autres personnes qui peuvent être beaucoup plus influencées par ces attaques", confie le jeune chercheur.
« Des personnes qui s’aiment au même titre que tout le monde »
Pour réaliser cette campagne, la ville de Dijon a fait appel à L’Autre Cercle, une association de professionnels LGBT+. "L’objectif de cette campagne est de faire une grande sensibilisation au fait qu’il existe des personnes de même sexe qui s’aiment dans notre pays. Donc il faut les respecter pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire des personnes qui s’aiment au même titre que tout le monde", déclare Antoine Hoareau, membre de l’association L’Autre Cercle.
Les modèles des affiches font tous partie de la communauté LGBT+ et certains sont membres de l’association.
"C’est un vrai engagement de leur part d’être affichés dans Dijon, de se dévoiler de façon publique devant toute la ville."
Les membres de l’association souhaitent que la campagne ait un effet positif et qu’elle permette "de faire évoluer les mentalités et les consciences pour lutter contre l’homophobie et la transphobie", espère Antoine Hoareau. "S’il y a des retours négatifs, au moins ça suscitera le débat et ça pourra toujours faire avancer la cause."
La ville de Dijon organise une marche des fiertés le mardi 28 mai afin de partager des messages de tolérance, de respect et de reconnaissance envers les personnes LGBT+.