Les arrêtés anti-glyphosate, qui se multiplient dans toute la France, sont contestés par les préfectures devant le tribunal administratif. C’est le cas notamment à Dijon. Mais, le maire déclare qu'il défendra l’intérêt de sa commune "avec force et vigueur".
En mars 2019, François Rebsamen a pris un arrêté qui interdit l’utilisation de glyphosate sur le territoire de la ville de Dijon. Comme dans d’autres villes de France, cet arrêté est contesté par la préfecture de Côte-d’Or devant le tribunal administratif.
"Je pense que la législation a du retard sur ce sujet, les parlementaires auraient tort de le sous-estimer", déclare François Rebsamen lundi 2 septembre 2019.
"Les maires qui prennent ce type d’arrêté ont la volonté de protéger les habitants de leurs communes et, par ces actes, de faire avancer les choses. L’actualité internationale en témoigne chaque jour, notre planète est en danger, les générations futures sont en danger si rien ne bouge", dit-il.
"Un maire a la responsabilité et le devoir d’agir pour la santé des habitants"
"J’estime qu’un maire a la responsabilité et le devoir d’agir lorsque la santé des habitants et la biodiversité peuvent être menacées dans sa commune. Je salue la position de l’Association des maires de France dont le secrétaire général considère « que l’utilisation de ces types de produits représente un véritable danger pour la santé de nos concitoyens ». Je note avec satisfaction que le président de la République lui-même a exprimé publiquement sa volonté de se mobiliser pour changer la loi", ajoute le maire de Dijon.
"Si j’entends la nécessité pour l’Etat de faire respecter les lois de notre pays, je saurai prendre mes responsabilités et défendrai avec force et vigueur l’intérêt de ma commune et des Dijonnais. Le droit doit évoluer et j’ai la conviction qu’il évoluera. Mais l’urgence est de faire. Pour ma part, comme dirait Guillaume d’Orange : « Je maintiendrai… », conclut le maire PS de Dijon.
Chez nos voisins de Franche-Comté, la question est aussi d’actualité : la préfecture de Besançon (Doubs) a saisi le tribunal administratif jeudi 29 août, pour demander l'annulation de deux arrêtés municipaux anti-glyphosate à Boussières et Mandeure.
Par ailleurs, rappelons que le Collectif Glyphosate 21 a lancé une campagne de test en janvier 2019 pour détecter des traces de glyphosate dans les urines de volontaires. Les tests sont tous revenus positifs. Des plaintes ont été déposées devant la justice en avril dernier.