Le procureur général de la cour d'appel de Dijon, Jean-Jacques Bosc, a confirmé mardi 5 décembre, avoir reçu au mois d'août une lettre anonyme de menace de mort, deux mois après la relance de l'affaire Grégory.
► La lettre de menace a été transmise à la présidente de la chambre de l'instruction, Claire Barbier, en charge de l'enquête. Une analyse ADN n'a révélé aucune correspondance avec les échantillons génétiques déjà présents dans le dossier.
Cette lettre "n'a aucune incidence sur le développement du dossier" et "il ne faut pas lui donner une importance qu'elle n'a pas", a tempéré Jean-Jacques Bosc. Il a néanmoins reconnu qu'elle témoigne d'un "climat un peu pesant" dans cette affaire.
► Reçu le 11 août 2017, ce courrier est écrit en majuscules avec un normographe, une règle présentant des lettres évidées pour en faciliter le tracé. Il fait référence au sort du juge Lambert, premier juge d'instruction de l'affaire, qui a mis fin à ses jours le 11 juillet dernier.
Le procureur général et la présidente de la chambre de l'instruction de Dijon reçoivent par ailleurs régulièrement des courriers qui développent une interprétation de l'enquête, ou apportent des éléments et peuvent être ou non pris en compte.
► L'arrestation et la mise en examen en juin dernier de Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante du petit Grégory, avaient relancé cette affaire, qui demeure une énigme.
Les septuagénaires sont soupçonnés d'avoir été les "corbeaux" de l'affaire, auteurs de plusieurs lettres anonymes dans un dossier qui en contient de nombreuses et d'être impliqués dans le rapt suivi de la mort de Grégory.
► Dans ce dossier vieux de 33 ans, une troisième personne, Murielle Bolle, 48 ans, a été mise en examen en juin. Adolescente en 1984, elle avait accusé son beau-frère Bernard Laroche, avant de se rétracter.