Le gouvernement veut augmenter les frais de scolarité des étudiants venant des pays hors Union européenne. Un rassemblement a été organisé à l’université de Bourgogne pour protester contre ce projet mardi 12 mars 2019, à 12h30. Une vingtaine de personnes s'est déplacée.
L'université de Bourgogne, qui propose 350 diplômes, accueille 30 000 étudiants, dont 2 300 sont de nationalité étrangère.
Quelles sont les hausses prévues ?
En Bourgogne, comme partout en France, la colère ne retombe pas depuis l’annonce du projet en novembre 2018.Et ce, même si la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a annoncé que la hausse ne s'appliquera pas aux doctorants.
Si le projet du gouvernement entre en vigueur, les droits d’inscription des étudiants étrangers augmenteront à partir de la rentrée 2019.
Ils s’élèveront à 2 770 euros en licence et 3 770 euros en master et doctorat.
Cette augmentation "mettrait en difficulté financière les étudiants étrangers parmi plus précaires et risquerait de faire renoncer nombre d’entre eux à leur projet d’études en France, comme cela est déjà attesté pour la prochaine rentrée dans plusieurs universités. Les conséquences, pour nos formations et nos laboratoires de recherche, seraient désastreuses", estiment l'intersyndicale qui a appellé à un rassemblement devant la Maison de l'Université, sur l’esplanade Erasme mardi 12 mars 2019, à 12h30. Une vingtaine de personnes s'est rassemblée, que ce soit des étudiants ou des professeurs.
Va-t-on vers une hausse généralisée des droits d'inscription ?
Les détracteurs du projet gouvernemental craignent aussi une hausse généralisée des droits d'inscription à l’avenir.
Une méfiance qui n’a pas été levée malgré les assurances de la ministre de l'Enseignement supérieur : "nous allons prendre un décret fin mars afin de garantir qu'à l'avenir, pour les étudiants français et européens, les droits d'inscription seront stables et ne pourront pas augmenter plus que l'inflation", a déclaré Frédérique Vidal.