Le docteur Fabre, condamné à 5 ans de prison dont 4 ferme pour viols, ne manque pas de soutien. Quelques jours après le verdict, un collectif s'est mis en place. Un rassemblement est notamment prévu ce lundi 20 mai, à Auxonne.
Un commune divisée. À Auxonne, une semaine après la condamnation du docteur Fabre pour viols, plusieurs centaines de personnes trouvent cette décision "injuste". Un groupe a même été créé sur le réseau social Facebook, il y a quelques jours. Il rassemble déjà plus de 400 personnes en seulement quatre jours. Ces soutiens veulent redorer l'image du praticien.
Il n'a jamais eu un geste déplacé. Il est doux. Ce n'est pas la personne que l'on connaît.
- Laurence*, patiente du Dr Fabre
De plus, une pétition en ligne sur le site change.org rassemblait plusieurs centaines de signatures mais elle a été signalée et supprimée. Le collectif de soutien au médecin a décidé de se rassembler ce lundi 20 mai, au Château Prost, à Auxonne (18 heures).
Quels sont les faits reprochés au médecin ?
Michel Fabre, âgé de 69 ans, comparaissait, la semaine dernière, devant la cour d'assises de Côte-d'Or. Il a été condamné à 5 ans de prison (4 ans ferme et 1 avec sursis) et interdiction d'exercer à vie. Ses avocats ont indiqué qu’ils feraient appel de la décision.Les faits s'étaient déroulés en 2013 à Auxonne. Marie-France, une femme à la retraite sous curatelle renforcée, souffre de graves problèmes aux genoux et aux épaules. Elle ne peut pratiquement pas se déplacer. Michel Fabre est son médecin traitant. Il se rend régulièrement à son domicile pour l'ausculter et rédiger ses prescriptions médicales. "Quand il terminait sa consultation, il se déshabillait et me violait (...) je le repoussais avec mes mains et mon bras non handicapé. Je ne pouvais pas me défendre à cause de mon handicap. Il fermait la porte à clé", explique-t-elle aux gendarmes. Michel Fabre a immédiatement reconnu avoir eu des rapports sexuels avec sa patiente. Il réfute néanmoins toute accusation de viol. Pour lui, il entretenait une relation amoureuse avec sa patiente.
Au cours du procès, deux autres femmes ont témoigné contre Michel Fabre et l'ont accusé de comportements déplacés : une patiente et son ancienne secrétaire, Joëlle. "Quand il passait près de moi, il caressait mon dos, mes fesses. Il prenait mes seins entre ses mains", a raconté la femme.
*Le prénom a été changé.