Grève du 15 mars : 12 000 manifestants à Dijon selon les syndicats, 3 500 selon la police

La commission mixte paritaire a validé ce mercredi 15 mars l'article 7, qui prévoit le report de l'âge légal de départ à 64 ans. Dans le même temps, plusieurs manifestations avaient lieu cet après-midi en Bourgogne, notamment à Dijon et Auxerre. Revivez cette journée de mobilisation.

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Alors que la commission mixte paritaire a validé le report de l'âge légal de départ à 64 ans cet après-midi, et à la veille de nouveaux débats sur le projet de loi des retraites au Sénat et à l'Assemblée nationale, la mobilisation contre la réforme s'est poursuivie dans les rues ce mercredi 15 mars. Près de 200 mouvements ont eu lieu en France, dont à Dijon (Côte-d'Or) et Auxerre (Yonne). 

À Dijon

MISE À JOUR 17h50 : Alors que la manifestation officielle s'est terminée peu après 17 heures, un petit groupe de manifestants est resté sur la place Wilson. Des poubelles ont été incendiées. Selon notre reporter sur place, les CRS ont lancé plusieurs sommations pour leur faire quitter les lieux, avant de lancer des grenades pour disperser les manifestants.

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Réforme des retraites : les CRS lancent des grenades de désencerclement place Wilson, alors qu'une poignée de manifestants reste sur place après la fin du rassemblement déclaré ©David Segal / France Télévisions

À 18 heures, les pompiers sont sur place pour éteindre les poubelles en feu. Seule une poignée de manifestants est toujours place Wilson, et fait face aux CRS. Un important dispositif de police est installé rue Chabot-Charny, la rue qui remonte vers la place du Théâtre.

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Réforme des retraites : face à face entre CRS et manifestants place Wilson, après la fin de la manifestation officielle ©David Segal / France Télévisions

Combien de manifestants ce mercredi ?

Selon l'intersyndicale, 12 000 personnes se sont mobilisées à Dijon (Côte-d'Or) ce mercredi, 3 500 selon la police. Pour comparaison, le samedi 11 mars, les chiffres étaient de 3 500 manifestants selon les forces de l'ordre et 10 000 selon les syndicats. La manifestation historique du mardi 7 mars avait quand à elle réuni entre 11 000  (police) et 25 000 personnes (syndicats) dans la commune.

Après une attente d'une demi-heure, le cortège s'est élancé aux alentours de 14h45. Le tracé prévu : remonter la rue de la Liberté pour se rendre jusqu'à la place Darcy, puis la place de la République et la place du Trente-Octobre, en passant par le boulevard de la Marne. Point d'arrivée du cortège : place Wilson.

La manifestation s'est déroulée dans le calme, sans heurts, si ce n'est quelques grabuges. Des vitrines et des arrêts de tramway ont été pris pour cible selon nos équipes sur place. Dans le cortège, beaucoup de jeunes, qui étaient notamment en tête de marche.

Pendant la marche, nous croisons notamment quelques lambdas qui participent à ce huitième jour de mouvement. "On maintient le cap. Le gouvernement n'entend pas le peuple. Travailler jusqu'à 64 ans pour certaines catégories c'est compliqué. Nous on travaille à l'hôpital. Aide-soignant jusqu'à 64 ans, ce n'est pas possible", confie l'un d'entre eux.

Quant aux délégués et représentants syndicaux, tous dénoncent la décision de la commission mixte paritaire de valider le report de départ légal à la retraite. "Ce n'est pas une surprise, mais ce n'est pas ça qui va calmer la colère des manifestants. La colère va au-delà du vote de l'Assemblée nationale. Il faut que le gouvernement nous attende. Rappelez-vous de 1995. La loi avait été votée, mais ils n'avaient pas pu l'appliquer", se rappelle Patrice Rué, secrétaire fédéral FO qui promet donc que le mouvement pourrait continuer ces prochaines semaines.

"Il n'y a pas grand-chose à en penser. Il suffit simplement d'apprécier ce qui se passe aujourd'hui pour voir que le monde du travail est massivement opposé à la réforme. Si la commission se positionne par rapport à la mobilisation du projet, la mobilisation va continuer. On ne peut pas gouverner contre le peuple, ce n'est pas possible", souffle de son côté Didier Birig, représentant du syndicat FO.

Pierre-Jean Cyril, membre de la CGT, lui n'est pas surpris : "Avec 10 sénateurs de droite ou de Renaissance, on se doutait que la commission paritaire mixte allait valider le report à 64 ans. Le peuple n'est pas attendu. Ils ne tiennent pas compte de ce qui se passe dans la rue".

À Auxerre

Dans l'Yonne, une première manifestation avait lieu à 10 heures du matin à Sens, puis à partir de 14 heures à Auxerre. Dans la préfecture icaunaise, la police dénombre 2 000 manifestants.

À LIRE AUSSI : CARTE. Grève du 15 mars contre la réforme des retraites : où et quand ont lieu les manifestations en Bourgogne ?

Des rassemblements devant les permanences des élus

Ce matin la mobilisation avait pris une autre forme à Dijon avec, comme nous vous l'indiquons dans cet article, une vingtaine de militants syndicalistes se sont réunis en intersyndicale devant la permanence de Fadila Khattabi. La députée de la troisième circonscription de Côte-d'Or dirige la commission paritaire mixte qui a débattu sur la projet de loi sur les retraites. Une banderole "Khattabi mouton de Macron" a notamment été déployée.

D'autres rassemblements étaient prévus devant les permanences des députés de la majorité de Côte-d'Or au même moment, en l'occurrence Didier Martin et Benoît Bordat. Demain, jeudi 16, une autre manifestation est prévue à Avallon devant la permanence d'André Villiers, député de l'Yonne.

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