Affaire McKinsey, violences faites aux femmes... Le bilan de la visite d'Emmanuel Macron à Dijon

Le président de la République Emmanuel Macron est en visite ce vendredi 25 novembre à Dijon (Côte-d'Or). Accompagné de plusieurs ministres, il doit rencontrer plusieurs acteurs de la lutte contre les violences faites aux femmes.

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À l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, Emmanuel Macron était en visite ce vendredi 25 novembre à Dijon, en Côte-d'Or. Il était accompagné d'Isabelle Rome, ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Égalité des chances. Le ministre de la Justice Éric Dupont-Moretti, qui devait être présent, est finalement retourné à Paris après un passage éclair dans la matinée.

"Dans le cadre de ce déplacement, le Président de la République échangera avec l’ensemble de la chaîne – associations, forces de l’ordre, acteurs judiciaires – mobilisée sur le terrain pour éradiquer le fléau des violences faites aux femmes, qu'il s'agisse de violences intrafamiliales ou de violences sexuelles", a indiqué l'Élysée.

Retrouvez le programme de la journée

Le président de la République est arrivé à Dijon vers 12h15, avec une quarantaine de minutes de retard à cause du brouillard. Il s'est rendu dans un premier temps à l'école de gendarmerie, où il assisté à une formation d’élèves gendarmes à la prise en charge des victimes de violences intrafamiliales. Il a par la même occasion rencontré plusieurs intervenants sociaux, qui œuvrent pour l'accompagnement desdites victimes.

Après un déjeuner avec des élus de la région, Emmanuel Macron a échangé avec des femmes ayant subi des violences conjugales au tribunal judiciaire de Dijon. Sa visite s'est conclue par une rencontre avec des acteurs de la chaîne judiciaire.

Redécouvrez la visite minute par minute

17h50 - Emmanuel Macron quitte le tribunal judiciaire, marquant ainsi la fin de sa visite à Dijon.

17h35 - L'allocution du président face aux acteurs judiciaire est terminée. Il vient de quitter la salle et devrait donc bientôt quitter Dijon.

On va continuer de déployer des moyens sur les Téléphones Grave Danger, bracelets... Et puis on va avoir des apports humains pour renforcer les effectifs.

Emmanuel Macron

17h25 - "Le budget d'aide aux victimes a augmenté de 115% entre 2016 et 2023, et pour les violences intrafamiliales, sur la même période, de près de 300%", a défendu Emmanuel Macron, après un "tour d'horizon très complet" effectué par les magistrats et représentants d'associations présents. Le président a par ailleurs questionné ces différents acteurs sur la création d'une juridiction spécialisée pour les violences intrafamiliales. "Le risque avec les juridictions spécialisées, c'est l'éloignement des acteurs", a souligné Olivier Caracotch, résumant ainsi la position sceptique des autres magistrats.

16h35 - Emmanuel Macron et Isabelle Rome rejoignent la salle d'audience du tribunal, où va se dérouler la table ronde. Ils sont accueillis par le procureur de la République de Dijon, Olivier Caracotch. Plusieurs thèmes vont être abordés : la question de la réponse pénale face aux violences intrafamiliales, la prise en charge des victimes et la circulation de l'information dans le système judiciaire.

16h25 - Maître Jean-Baptiste Gavignet, l'avocat qui a interpellé Emmanuel Macron, s'explique : "On a voulu faire observer au président qu'il y a un dysfonctionnement très grave à Dijon s'agissant des victimes. C'est-à-dire qu'entre le moment où une victime de violences conjugales peut bénéficier d'un procès au plan pénal, et le moment où elle va avoir enfin un jugement liquidant son préjudice, il se passe plus d'un an et demi ! Et malheureusement, le président de la République n'était pas informé de la situation."

On a un manque cruel de moyens, un manque cruel de magistrats. En France, il y a, rapporté à la population, deux fois moins de magistrats qu'en Allemagne. Et quand j'ai souligné ce point, le président a malheureusement souhaité passer à autre chose.

Me Jean-Baptiste Gavignet,

l'avocat qui a interpellé Emmanuel Macron au tribunal judiciaire de Dijon

16h20 - Le président est toujours en compagnie des deux femmes victimes de violences qui ont accepté de le rencontrer. Elles lui racontent en détail leurs histoires. L'élu doit ensuite assister à une table ronde avec différents acteurs judiciaires.

15h35 - Emmanuel Macron s'apprête à échanger avec deux victimes de violences conjugales. La déléguée départementale aux droits des femmes, les représentantes de deux associations d'aide aux victimes et la chargée de mission violences intrafamiliales du tribunal sont également présentes.

15h30 - En entrant, le président est interpellé par un avocat. "On se demandait si 18 mois pour indemniser les victimes, ce n'est pas trop ?", demande-t-il, ce à quoi le président a répondu que les choses bougeaient. "On n'en voit rien !", rétorque le magistrat. Le président s'agace : "La dénonciation ne fait pas avancer le sujet ! [...] Il y a un boulot d'augmentation des moyens, c'est ce qu'on fait. Chacun doit faire sa part du travail !"

15h20 - Emmanuel Macron arrive au tribunal judiciaire de Dijon. Une grosse cinquantaine de personnes se trouve dans le hall du bâtiment. Le quartier est complètement bouclé, les forces de l'ordre effectuent des contrôles d'identité.

14h20 - Le point presse est terminé. Emmanuel Macron doit maintenant partir déjeuner avec des élus de la région, comme le prévoit le programme de sa visite.

14h15 - "On a ici une école de formation, des associations qui sont extrêmement efficaces sur le sujet, ce qui nous permettait de faire un bilan d'étape essentiel", déclare le président, pour expliquer sa venue à Dijon ce 25 novembre, dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes.

14h10 - Au sujet de la réintégration des soignants non-vaccinés, qui a entraîné des débats houleux à l'Assemblée nationale jeudi 24 novembre dans la soirée : "Si les scientifiques nous disent, c'est souhaitable d'un point de vue scientifique de réintégrer ces soignants, alors il faut que le Gouvernement le fasse car ce n'est pas un choix politique. Mais je pense qu'il ne faut pas sous-estimer le fait que ce sont des soignants qui considèrent que ça n'est pas un devoir déontologique de se vacciner."

Cette décision [de les suspendre, ndlr] a été faite sur une recommandation scientifique et elle devra être levée quand il y aura une recommandation scientifique de le faire.

Emmanuel Macron,

au sujet de la réintégration des soignants non-vaccinés

14h05 - Après quelques questions sur les violences faites aux femmes, le président a été chahuté au sujet du financement de ses deux campagnes électorales, pour lesquelles une information judiciaire a été ouverte le 20 octobre. "J'ai appris par la presse que la justice s'était saisie du sujet, c'est normal, elle fait son travail. Mes comptes de campagne de 2017 ont été transmis, ceux de 2022 sont en train de l'être, je pense que c'est une très bonne chose que la lumière se fasse", a-t-il balayé.

Je ne crains rien.

Emmanuel Macron,

au sujet de l'information judiciaire ouverte sur le financement de ses campagnes électorales

13h55 - Avant de quitter l'école de gendarmerie, Emmanuel Macron accorde quelques minutes aux journalistes présents. 

13h40 - "Nos objectifs, c'est d'aller au bout sur le volet judiciaire et d'aller au bout sur l'accompagnement." Après une courte intervention sur les mesures déjà mises en place et les objectifs du Gouvernement, le président conclut son passage à l'école de gendarmerie.

13h30 - "Est-ce qu'il y a des choses très concrètes qui pourraient être mises en place pour être plus efficaces ?", demande Emmanuel Macron, après 40 minutes d'échange. Les propositions fusent chez les intervenants. 

Je pense qu'il ne faut pas relâcher l'effort. Il faut qu'on améliore la prévention.

Emmanuel Macron,

président de la République

12h50 - Des intervenants sociaux, qui accompagnent les victimes de violences intrafamiliales, vont pouvoir échanger avec le président. Plusieurs représentants d'associations, un médecin du CHU de Dijon, un adjudant référent aux violences intrafamiliales, ainsi que des intervenants pour la police et la gendarmerie ont eu la parole.

12h40 - Emmanuel Macron a assisté à l'exercice "scénario de violences conjugales", qui a duré une quinzaine de minutes. Les élèves gendarmes y ont joué les différents rôles : victime, homme violent, gendarmes, dans un lieu qui simulait un domicile. L'heure est désormais au débrief.

12h15 - De nombreux élus de la région sont présents pour accueillir Emmanuel Macron. Parmi eux, trois députés de Côte-d'Or de la majorité présidentielle - Benoît Bordat, Fadila Khattabi et Didier Paris -, le sénateur François Patriat et la présidente de Région Marie-Guite Dufay. Sont également sur place le président du Conseil Départemental de Côte-d'Or François Sauvadet, la première adjointe au maire de Dijon Nathalie Koenders ou encore la maire de Montbard Laurence Porte.

12h10 - Le président de la République est arrivé à l'école de gendarmerie de Dijon, avec 40 minutes de retard. Il doit tout d'abord assister à un exercice des élèves gendarmes, relatif à la prise en charge des victimes de violences intrafamiliales.

11h05 - Emmanuel Macron aura du retard, à cause du brouillard qui enveloppe l'agglomération dijonnaise. Son avion va devoir poser à Dole, dans le Jura. Son arrivée est attendue pour midi.

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