Jean-Michel Blanquer et Barbara Pompili se rendent à Dijon ce lundi 17 mai dans plusieurs établissements scolaires. Le développement durable et la lutte contre les discriminations seront abordés par le Ministre de l'Education Nationale et la Ministre de la Transition Ecologique.
Les deux ministres vont visiter une école primaire dans la matinée puis un lycée à Dijon pour valoriser la généralisation de l'éducation au développement durable.
Une convention entre les deux Ministères
Tout d'abord, c'est l'école Lamartine à Dijon qui va accueillir les deux ministres en matinée, pour une présentation de "l'école du dehors" : permettre aux enfants d'avoir classe dans une forêt voisine et les sensibiliser aux enjeux environnementaux. Un échange est prévu avec une classe de CM1-CM2.
Plus tard, dans la matinée, les deux ministres vont se rendre au lycée hôtelier du Castel, investi dans l'éducation au développement durable (éco-gestion du parc, repas préparés en circuits courts, produits bio, gestion des déchets...)
En fin de matinée, une convention interministérielle pour l'éducation au développement durable doit être signée entre le Ministère de la Transition Ecologique et le Ministère de l'Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports.
Journée mondiale de l'homophobie
Le Ministre de l'Education va poursuivre sa visite à Dijon dans l'après-midi au Lycée International Charles de Gaulle, dans le cadre de la Journée Mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie, en rencontrant les membres du club LGBTQI+ créé au sein de l'établissement.
Un échange avec la Rectrice d'Académie, et le référent académique égalité sur la stratégie académique en matière de prévention et de lutte contre les discriminations LGBTQIA+
Une "opération de communication" selon les syndicats
En réaction à la visite ministérielle, la Fédération Syndicale Unitaire de Bourgogne-Franche-Comté a fait passer un communiqué de presse aux rédactions :
"Les réformes des lycées et la gestion calamiteuse de la crise sanitaire laissent tous les personnels exsangues. Ces derniers n’étant pas prioritaires, leur vaccination promise pour mars, puis avril, n’aura, dans bien des cas, pas lieu avant les vacances d’été. Les « aménagements » consentis tardivement pour le baccalauréat général et technologique confinent à la mascarade : épreuve obligatoire de philosophie avec note facultative, grand oral maintenu alors qu’il s’agit de l’épreuve ayant le moins de sens. Quant aux aménagements pour le brevet et le baccalauréat professionnel, ils sont tout simplement inexistants."
La FSU dénonce une "énième opération de communication en forme de visite éclair dans des établissements Potemkine, sans rencontrer les représentant-es des personnels." et rappelle les besoins en fonctionnement et les moyens nécessaires : des personnels de surveillance, des créations de poste d'enseignants, de personnels administratifs, technique, de santé et sociaux.
Pour conclure, le syndicat FSU BFC rappelle que "L’Éducation nationale, particulièrement en période de crise sanitaire et sociale, doit se donner les moyens de lutter contre les inégalités qui se creusent, d'améliorer les conditions d’études et l’accompagnement des élèves, pour que la jeunesse et son avenir ne soient pas les premières victimes de cette crise."
Le reportage de Guillaume Desmalles et Rodolphe Augier
Intervenants :
- Hildegarde Heinzle, directrice de l'école maternelle Lamartine
Journée mondiale contre l'homophobie, mais LGBTQIA+, qu'est-ce que cela signifie ?
L comme lesbienne. Une femme qui a des relations sexuelles avec une femme.
G comme gay. Un homme qui a des relations sexuelles avec un homme.
B comme bi. Une personne qui a des relations sexuelles avec un homme ou avec une femme.
T comme trans. Une personne née homme ou née femme et qui ne se sent pas appartenir à ce genre. «Le terme transsexuel-le est parfois utilisé pour désigner plus spécifiquement les personnes trans opéré-e-s. Les personnes non-opéré-e-s peuvent être appelé-e-s trangenres. Pour éviter d'instaurer une hiérarchie, on préférera le terme personnes trans, qui permet d'inclure la multiplicité des parcours et des identités», détaille l'AJL, dans son «kit à l'usage des rédactions».
Q comme queer. Sa définition est un peu plus floue, mais le terme est finalement très simple à comprendre : une personne se dit queer quand elle ne se reconnaît pas dans la sexualité hétérosexuelle, ou ne se sent pas appartenir à un genre défini.
I comme intersexe. Les personnes intersexes ne sont nées ni homme ni femme. Il existe plusieurs situations qui peuvent mener à l'intersexuation. En France, environ 200 enfants seraient concernés sur les 800 000 naissances annuelles.
A comme asexuel. «Les personnes asexuelles ne ressentent pas le besoin de s'engager dans des relations sexuelles», explique l'association pour la visibilité asexuelle. Elles peuvent avoir des relations amoureuses mais revendiquent le droit à ne pas ressentir d'attirance physique.
+ comme : et tous les autres. Aux Etats-Unis, le sigle le plus long est LGBTTQQIAAP : lesbian, gay, bisexual, transgender, transexual, queer, questioning (des personnes qui se questionnent sur leur sexualité), intersex, asexual, allies (les alliés hétérosexuels de la cause), pansexuels (qui revendiquent une attirance pour n'importe quel genre). On voit parfois aussi en anglais apparaître un O, pour «other» (les autres).