Le conseil métropolitain de Dijon Métropole se réunissait jeudi 28 septembre. Parmi les points à l'ordre du jour, l'autorisation de lancer une étude de faisabilité pour l'extension du réseau de tram. Un étape préalable pour considérer toutes les pistes possibles d'extension du réseau de tramway de Dijon.
Parmi les différents points à l'ordre du jour, au chapitre "déplacements, mobilités et espace public", deux points au sujet du tram : l'un concerne "une autorisation de lancer une consultation pour sélectionner un bureau d'études et solliciter toutes subventions" et l'autre concerne "l'approbation d'un avenant à un contrat d'entretien et d'amélioration des capacités de roulage rames existantes, dans le cadre du projet Capatram."
Un tramway qui doit s'étendre, oui, mais comment ?
La nécessité d'extension se fait ressentir pour desservir les zones denses d'habitation, et le réseau du tram doit s'inscrire dans le projet métropolitain, qui a identifié deux axes : l'avenue Roland Carraz à Chenôve et améliorer la desserte de Chevigny-Saint-Sauveur.
Il faut pour cela lancer des études de faisabilité, et ce que le conseil métropolitain doit décider, c'est de choisir un bureau d'études et de provisionner la subvention nécessaire à cette étude, soit un maximum de 500.000 euros.
Comme le résume le Président de Dijon Métropole et maire de Dijon, François Rebsamen : "On est au tout début de la phase, et on ne sait pas comment cela se terminera ! Peut-être qu'on ne le fera pas parce qu'on n'aura pas les moyens, peut-être qu'on fera un petit bout, enfin, tout ça on le saura quand on aura fait l'étude !"
François Rebsamen se veut prudent sur ce qui peut mener à un projet d'extension : "Les études pour étudier les hypothèses différentes, elles peuvent prendre un an et demi à deux ans, et elles coûtent 500.000 euros, enfin on fait une prévision de dotation de 500 000 euros, ce sont des études très fouillées."
Il est noté dans le projet de délibération que "l'étude devra reprendre les études réalisées entre 2007 et 2009 pour identifier les corridors et extensions prioritaires", ce que le Président de Dijon Métropole compte utiliser pour ensuite envisager des projets d'extension : "Pour qu'un réseau de transports fonctionne, il faut de la population, il faut de la densité, le nôtre fonctionne très bien parce qu'il a été pensé comme çà. On va s'appuyer sur les études qui seront faites pour voir ce qu'on peut faire, quels moyens nous disposerons et il faudrait que l'Etat nous aide en débloquant le versement mobilité (le Fonds Verts ndlr), ce qui nous ferait des recettes supplémentaires qui seraient bien sûr affectées à la réalisation d'un nouvel outil de transport."
Deux pistes d'extension privilégiées
C'est sur deux axes que les extensions du tram sont envisagées, d'après François Rebsamen : "Au départ, on a identifié dans le projet métropolitain, on voit bien qu'il y a une zone qui se développera à l'avenir au Sud et qui existe déjà, tout le Pôle de Santé, avec Urgo, Adhex, Corden Pharma où il y a 2500 salariés, donc ça serait bien, et puis il y a à Chevigny une autre extension possible, ça ne veut pas dire que ça sera un tram, ça peut être un bus en site propre, l'étude va nous dire !"
François Rebsamen annonce que les études vont prendre un à deux ans, et qu'on se projette sur 2029, "il faut bien 5 ans pour mettre tout cela en œuvre !"
Mais avant cette échéance, d'autres voies sont possibles : "Pour faire un site propre en bus pour aller à Chevigny, ça sera sûrement avant 2029, si c'est pour faire une troisième branche de notre réseau de tram, ça prendra beaucoup de temps. La dernière fois, cela avait pris 5 ans d'études. Si on fait une ligne T3, il faut définir ce que peut nous proposer l'étude, il faut définir le circuit, deuxièmement voir le coût et troisièmement le mettre en œuvre !"
Donc une troisième ligne est possible ?
F.R. "Tout est possible, on lance cette étude qui va nous dire, en fonction de nos moyens financiers, voyons ce qui est le mieux pour créer des extensions ou des modifications ou des améliorations."
Le projet CAPATRAM
Le programme Capatram a été initié en mars 2021, il consiste à effectuer des améliorations sur le tracé existant des lignes de tram pour améliorer la capacité de roulage des rames.
89 332 voyages sont effectués quotidiennement en moyenne sur les lignes T1 et T2 du tramway, selon Dijon Métropole. Le tramway est victime de son succès et se retrouve parfois saturé le matin dans certains secteurs (République, Université...)
"Capatram" permettrait des améliorations telles que par exemple rallonger certains quais, réduire le temps de franchissement du carrefour de la gare (arrêt Foch Gare), mettre un terminus partiel à "Université". Les travaux s'éleveraient à 9,4 millions d'euros.