François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon, assure que la courbe du chômage "s'est effectivement inversée" et qu'on le "verra clairement à la fin de l'année". L'ex ministre du Travail reconnaît "une erreur collective", celle d'avoir considéré que "cela irait plus vite".
Le Parisien/Aujourd'hui en France a interrogé François Rebsamen sur l'engagement répété de François Hollande de conditionner une nouvelle candidature à la baisse du chômage.
"Ce quinquennat a été un quinquennat de redressement économique, mais cela a été plus long qu'espéré. Mais ce redressement a bien lieu et la courbe s'est effectivement inversée, on va le voir clairement à la fin de l'année, dit le maire de Dijon au quotidien jeudi 20 octobre 2016. François Hollande aura donc "eu raison puisque la courbe se sera inversée".
"Si on a fait une erreur collective, c'est peut-être d'avoir considéré que ça irait plus vite (...) Il a fallu plus de temps pour redresser les comptes de la nation, pour redonner le moral et relancer l'économie", dit-il.
"On ne peut "pas faire confiance" aux chiffres des demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi
François Rebsamen ajoute qu'on ne peut "pas faire confiance" aux chiffres des demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi, pourtant très commentés chaque mois. "Les chiffres de Pôle emploi sont plus fiables sur une période plus longue de six mois ou un an. Le seul véritable outil de comparaison", c'est le taux de chômage de l'Insee, publié chaque trimestre. Et s'il y a plus de chômeurs qu'en 2012, c'est qu'il y a aussi "plus de population", estime l'ancien ministre du Travail.Selon les chiffres de Pôle emploi, 3,56 millions de personnes étaient sans activité en août, un chiffre en baisse depuis le début de l'année (-23.700) et sur un an (-10.900). Ils étaient 3,36 millions en avril 2014, quand François Hollande avait déclaré à Clermont-Ferrand : "Si le chômage ne baisse pas d'ici à 2017, je n'ai, ou aucune raison d'être candidat, ou aucune chance d'être réélu".