Environ 2 000 manifestants étaient mobilisés ce samedi 15 décembre 2018 à Dijon. Les "gilets jaunes" ont défilé dans plusieurs rues du centre-ville, avant d'être dispersés par les gaz lacrymogènes de la police.
Pour le cinquième week-end de mobilisation, le rassemblement des "gilets jaunes" à Dijon était d'abord timide. En début d'après-midi ce samedi 15 décembre, 500 personnes seulement étaient rassemblées place de la République. Mais très vite, le cortège s'est mué en une marche d'au moins 2 000 personnes.
Lors de la première journée d'action, le 17 novembre, ils étaient près de 6 000 à Dijon selon la préfecture. Il y avait dans le cortège de nombreux messages de soutien aux victimes de l'attentat de Strasbourg.
Six interpellations
Les gilets jaunes se sont ensuite rendus cité Dampierre, la cité administrative de la préfecture, curieusement non protégée par les forces de l'ordre. Rapidement, les policiers arrivent. Après une première sommation, ils dispersent la foule avec des grenades lacrymogènes. Les manifestants décident alors de se rendre pacifiquement dans le centre-ville. "On a décidé de faire un parcours complètement différent de ce qui était prévu, de façon à pouvoir contourner les forces de l'ordre et bloquer un petit peu tout Dijon", explique un membre du cortège.
Dans les rangs des "gilets jaunes", les revendications n'ont pas changé. Les annonces d'Emmanuel Macron n'ont rien changé. "Il y a la destruction des hôpitaux, il y a le SMIC qui ne suffit plus à survivre, il y a la classe moyenne qui est totalement étouffée, liste une manifestante.
C'est les mêmes raisons pour tout le monde, donc on en a assez. Ce que le gouvernement a jeté comme des miettes en pensant qu'on allait rentrer parce que c'est Noël, ben non. Donc on sera là samedi prochain, samedi d'après."
Après avoir sillonné une partie du centre-ville, le cortège est revenu place de la République. Certains manifestants se sont aventurés rue de la préfecture, au contact des forces de l'ordre qui avaient dressé un barrage. Ils ont très vite été éloignés par de nombreux lancers de gaz lacrymogènes.
Sans violence, le cortège s'est ensuite dispersé. La préfecture annonçait ce samedi soir avoir procédé à six interpellations. Elle signale aussi un blessé en urgence relative du côté des manifestants.