Gilets Jaunes : les commerçants de Dijon réclament de nouvelles aides

Les "gilets jaunes" ont manifesté pour la 23e semaine de suite samedi 20 avril 2019. Ils réclament davantage de pouvoir d’achat. De leur côté, les commerçants veulent de nouvelles aides pour compenser la baisse de leur chiffre d'affaire depuis cinq mois.
 

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Le mouvement des "gilets jaunes" a débuté le 17 novembre 2018.
Depuis cinq mois, des manifestations ont lieu tous les samedis un peu partout en France. Les "gilets jaunes" réclament davantage de pouvoir d'achat et de démocratie directe. Ils étaient entre 300 et 500 à défiler dans les rues de Dijon ce samedi 20 avril.

Ces manifestations, qui sont régulièrement marquées par des heurts entre les gilets jaunes et les forces de l’ordre, mettent en difficulté beaucoup de commerçants. En effet, les consommateurs sont désormais nombreux à déserter le centre-ville le samedi.
 
 

Quelles sont les aides qui ont été attribuées aux commerçants ? 


Face à cette situation, les commerçants ont déjà obtenu un certain nombre de compensations :
-une enveloppe nationale de 3 millions d’euros pour favoriser le retour des clients dans les centres-villes
-un étalement de dettes fiscales et sociales, voire une remise partielle ou totale des impôts directs (impôt sur les bénéfices, contribution économique territoriale, par exemple).

Tout ceci a été confirmé au représentant de la fédération des commerçants dijonnais "Shop'in Dijon" lors d’un quatrième rendez-vous au ministère de l’Economie et des Finances mardi 9 avril.


 

Pourquoi ne peuvent-ils pas ouvrir le 1er mai comme ils le souhaitent ? 


Ces mesures, c’est le minimum qu’on peut en attendre. Ce n’est qu’un report", dit Jean-Pierre, qui travaille au salon de coiffure Trémouille.

"Il faudrait aussi des mesures pécuniaires, car la situation est gravissime", estime Jacques Jean-Bernard, gérant du Pop-Art bar. Pour faire rentrer un peu d’argent, il aimerait ouvrir le 1er mai, qui est un jour férié.

Mais, seules certaines branches d’activité sont autorisées à travailler ce jour-là : c'est le cas des établissements de santé et de soins, des pompes funèbres, des entreprises de spectacles, des hôtels cafés restaurants, des transports, des fleuristes..., c'est à dire des "établissements et services qui, en raison de la nature de leur activité, ne peuvent interrompre le travail"

Les contrevenants risquent une amende de 750 euros. Plusieurs commerçants ont donc écrit à la préfecture pour demander une dérogation mais ils n’ont toujours pas de réponse, disent-ils.



 Reportage de Maeva Damoy, Gabriel Talon et Guy Marlier avec :
-Jean-Pierre, coiffeur au Salon Trémouille
-Jacques Jean-Bernard, gérant du Pop-Art bar
 
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